Laurent Thomas aka Tehel a de l’or dans les doigts. C’est dans ses gènes. L’artiste peint, photographie et transforme les objets en oeuvres d’art. Pour Laurent Thomas, tout est prétexte à la création. Rencontre.
Quelques mots sur toi ?
Je suis Laurent Thomas. Mes initiales ont donné naissance à « Tehel » comme TL - en phonétique. Laurent Thomas quoi ! À l’origine, je ne suis pas savoyard mais marseillais ! Passionné de dessin et de peinture moi et mon père on était les derniers peintres en lettres décorateurs à peindre à la main les affiches de cinéma en France. J’ai réalisé ma dernière affiche dans les années 2000. Ensuite, j’ai été prof de dessin et de peinture. J’ai ouvert ensuite ma galerie de peinture à Annecy en 2006 et plus tard en 2014, le bureau n°9 des effractions cutanées. (dédié au tatouage)
Peux-tu nous dire comment t’es venue la passion du tatouage ?
Le tatouage est venu de manière inattendue mettre son grain de sel. Le coup de foudre se produit lorsque j’ouvre, par hasard, l’ouvrage de la Family Business Tattoo de Londres. Ç’est là que je tombe littéralement amoureux de l’encrage et que je décide de mettre son expérience artistique à profit des créations sur peau. En 2014 naît, en collaboration avec Isa (ma compagne) le Bureau n°9 des Effractions Cutanées et puis j’ai eu besoin de travailler en équipe, à présent je fais partie de l’équipe du Cry Baby Tattoo Social Club à Annecy.
Peux-tu décrire quels sont tes styles de tatouage ?
Je dirais « illustration figurative » ou « dessin réel et figuratif » - style assez réaliste.
Comment décrirais-tu ton travail en quelques mots ?
Mon travail consiste précisément à capter ce que souhaite la personne qui veut se faire tatouer. Cela passe par une longue écoute du futur tatoué.
Le tatouage qui t’as marqué ?
Il y a eu cet homme qui est venu me voir un jour. Il avait une malformation de la cage thoracique, avait une sorte de trou entre les côtes. Il était complexé et n’osait enlever son tee-shirt. Je lui ai tatoué une tête de loup à la place du trou. Ça a changé sa vie. Depuis il vit torse nul ! (rires)
Ce que tu aimes dans ton métier ?
J’aime rencontrer des gens, j’aime ce métier car c’est un métier de contact. Le tatouage est quelque chose d’assez intime « derrière le dessin, il y a toujours une histoire » Personne ne marque son corps innocemment. Le tatouage est souvent thérapeutique. « Tatouer c’est marquer un événement dans sa chair » On en garde une trace. Alors le représenter à l’extérieur est sûrement une façon de l’affronter, ou de rendre poétique quelque chose qui a détruit. Cela peut aussi permettre de le vivre différemment. On est encore une fois dans le thérapeutique : Mon psy, mon docteur et mon tatoueur !
Le salon est ouvert tous les jours sauf le dimanche :
• Du lundi au jeudi uniquement sur RDV.
• Le vendredi et le samedi, sans RDV de 13h à 18h.
Les normes sanitaires
Côté hygiène, le salon respecte scrupuleusement les règles sanitaires habituelles pour un lieu de ce genre. Chacun des 3 tatoueurs a suivi la formation obligatoire en hôpital et s’assure de ce respect au salon. De plus, tous les ustensiles sont à usage unique. Un protocole bien évidemment renforcé par le port du masque et les restrictions supplémentaires face au virus de la Covid-19.