En 2019 Barack Obama en parlait déjà, et aujourd’hui elle est d’autant plus diffusée... La « woke culture » ou culture éveillée (en VF), est en fait un mouvement, un état d’esprit conscient et engagé pour la lutte contre les discriminations et les injustices sociales. Ce mouvement s’est répandu dans le monde entier depuis la dernière décennie. Comme un état d’« éveil » face à l’injustice, la woke culture se propage d’autant plus sur les réseaux sociaux.
Le terme « woke », serait initialement utilisé par le mouvement des anti-esclavagistes qui se revendiquait déjà « éveillé » et conscient des injustices, à l’époque d’Abraham Lincoln (XIXe siècle). Un militantisme historique qui aujourd’hui se réveille avec des racines bien profondes.
Cette culture éveillée se popularise sur les réseaux sociaux et parle à de nombreuses causes militantes d’aujourd’hui : le mouvement Black Lives Matter initié en 2014, l’organisation LGBT, la lutte contre le sexisme, la protection de l’environnement… On parle même de « woke capitalism » pour les marques qui soutiennent cet engouement. La « cancel culture » (culture de l’annulation) est rattachée à la woke culture, mais elle est plus radicale. Elle propose de supprimer les contenus, les créations et les productions qui aujourd’hui sont jugées comme discriminatoires ou injustes pour certaines catégories de la population.
Les revers du mouvement :
Comme le dit Obama et nous sommes d’accord, critiquer un contenu sur les réseaux sociaux, dénoncer ou blâmer ne font pas avancer les choses dans la société. C’est l’envers de la médaille, même si un engagement commun réunit des personnes qui se sentent méprisées, on ne fera pas évoluer la situation déjà très complexe, de cette façon. « Les gens qui accomplissent de très bonnes choses ont aussi des défauts », certes.
Pourtant, si la communauté est virtuelle, elle reste quand même bien existante et critique, elle sait faire la part des choses et ça fait aussi partie de son identité.
Alors on se demande comment éduquer les gens, comment les faire prendre conscience que nous méritons tous d’être respecté et acceptés de la même façon sans ignorer nos différences. Même si parfois des situations paradoxales sont créées. Notre monde est complexe, ne rangeons pas tout dans des cases pour tout rendre intelligible.
Pour se ravir les pupilles et rester dans le sujet, afin d’éviter de blâmer et tout de même s’engager pour la défense de ces droits, voici un portfolio de quelques œuvres de l’artiste Zoe Harveen Kaur qui fait partie du mouvement. ZHK designs est la marque de Zoe qui publie en 2018 ses premiers visuels digitaux sur Instagram. Zoe grandit au Canada, elle est d’origine Pendjabi-Sikh. Elle souhaite, durant ses études, répandre sa culture de façon artistique et intéresser les gens aux diversités culturelles sud asiatiques.