Sept ans qu’on ne l’avait pas vue sur scène. Valérie Lemercier fait son retour sur scène dans un one-woman-show décapant où elle laisse libre cours à sa fantaisie et à ses multiples facettes.
Qui n’a jamais vu Valérie Lemercier s’élancer comme une dingue, seule sur une scène ne peut pas comprendre l’effet que la nouvelle de son retour sur les planches peut produire. C’est la promesse de retrouver ici cette « bête de scène », avec sa liberté, sa fantaisie, ses personnages désopilants et ses danses improbables…
« Je vais danser, je vais jouer des personnages, j’espère que ça sera bien. J’ai pour habitude de ne jouer que des personnages mais je parle de la société, de ce qui se passe. Mais je ne parle pas de politique ni de géographie. (…) Il faut parler de tout, surtout de ce qui fâche, de ce qui est tabou, de tout ce qui est très vilain. (…) Il ne faut rien s’interdire », confie l’artiste.
Chez Valérie Lemercier, les stars ce sont ses personnages. Au cours de ce one woman show hilarant et ultra rythmé d’1h30, elle confirme qu’elle est une imitatrice hors pair de ses créatures imaginaires… Une posture, une mimique, une diction et un accent au scalpel. Actrice et réalisatrice, elle est aussi chanteuse et danseuse. Un talent multiforme que son personnage de bourgeoise déjantée dans Lady Palace ou celui de Béatrice de Montmirail dans le film « Les Visiteurs », qui lui a valu un César, est loin de s’épuiser. Sur les planches, la folie douce qui sommeille en Valérie Lemercier se déchaîne au point qu’elle revendique le sobriquet de « guedin » (dingue en verlan) pour évoquer la tonalité de son nouveau défi. Quant à ce qui attend le spectateur, nous n’en saurons guère davantage. Tout juste si la comédienne confesse qu’il ne sera pas question de politique, mais de « l’intimité des gens ». Et c’est bien là peut-être le secret de la longue histoire d’amour qui la lie à son public. Valérie Lemercier, plus fragile qu’il n’y paraît, entretient avec ceux qui l’aiment une proximité qui ne ment pas.
Derrière la bouffonnerie et l’humour grinçant, il y a une grosse dose de travail et d’abnégation. Cela promet un moment d’autant plus rare que la comédienne s’est toujours refusée à commercialiser les vidéos de ses spectacles. Une façon là encore de préserver la densité de l’instant partagé.
Pas de décors, pas de costumes, pas de perruques ni d’accessoires, encore moins d’écrans géants pour les derniers rangs, non, juste un plateau immense, où le vide règne en maître autour de Valérie. L’envie est donc forte d’aller découvrir ce qui se cache derrière ce nom en tête d’affiche « Valérie Lemercier ».
Que de mystères depuis toujours autour de la prêtresse de l’humour qui vous donne rendez-vous à Annecy le 15 octobre prochain à l’Arcadium à Annecy !