Guy Ritchie nous livre ici son dernier film empreint de tous les genres qui ont fait le succès du réalisateur. Entre action et comédie, cet anti-polar nous plonge dans la vie explosive d’un baron de la drogue britannique souhaitant vendre son empire à des millionnaires américains. Évidemment, rien ne va se passer comme prévu.
Le 1er octobre dernier, 24 heures avant le lancement officiel de la première bande-annonce du film, Guy Ritchie publie sur Twitter ce qu’il annonce comme « probablement la meilleure affiche jamais créée ». Un poster blanc orné d’un verre de whisky dans lesquel flotte un glaçon en forme de revolver, le canon pointé sur le titre et le casting du film. Bien pensé et diablement efficace, cette entrée en matière est claire : Guy Ritchie revient à son genre de prédilection : le film de gangsters.
The Gentlemen, c’est l’histoire d’un baron de la drogue qui décide de se retirer de la vie active. Avant cela, il veut vendre l’ensemble de ses installations à des millionnaires venus d’Oklahoma. Cependant, ses rivaux ne comptent pas en rester là, et un règlement de compte aux allures de guerre urbaine va prendre place. Mafia, deal, règlements de compte, bastons…
Tous les ingrédients qu’on aime tant retrouver dans les films de Guy Ritchie sont au menu de The Gentlemen. Pour son retour aux sources, le réalisateur s’est offert un casting de haut vol. Les grands noms du cinéma se partagent l’affiche : Matthew McConaughey, connu pour ses rôles dans Dallas Buyer Club, Interstellar ou Le Loup de Wall Street enfile ici les gants du protagoniste principal au côté de Charlie Hunman qui interprétait le héros du précédent film de Guy Ritchie, Le roi Arthur : La légende d’Excalibur et l’inoubliable Jax Teller dans Sons of Anarchy.
On retrouve également Colin Farrel et Hugh Grant. Un casting qui s’est rapidement investi comme l’explique modestement le réalisateur « Il se trouve que es acteurs étaient tous dans le coin et tout le monde voulait le faire […] Je n’ai pas eu à leur expliquer les choses. Ils ont compris la blague tout de suite ! ».
Guy Ritchie ne fera pas dans la dentelle. Presque 20 ans après Arnaques, Crimes et Botanique et Snatch, qui l’ont révélé au public, The Gentlemen s’annonce comme le digne successeur de cet univers joyeusement glauque aux intrigues qui prennent toujours des tournures rocambolesques.
Guy Ritchie est fier de mélanger à nouveau les genres dans un film qui s’annonce totalement déjanté : « Je voulais parler à la fois de l’aristocratie britannique et du nouveau monde américain. J’ai pensé que cela pourrait être assez comique […] et dans la même dynamique que mes deux précédents films (du genre NDLR) mais 20 ans plus tard ! » Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’alchimie semble avoir fonctionné. Interrogé sur le déroulement du tournage, Charlie Hunman raconte à propos du réalisateur : « Il y a une sorte d’alchimie bizarre dans la réalisation de ses films, il est profondément collaboratif et permet à chacun d’imprégner le projet et d’y apporter sa propre philosophie. » Une empreinte que l’on reconnait dans la trame, mais également dans l’aspect visuel du film. Celui-ci nous emmène à mi-chemin entre les codes d’un film d’action moderne et une esthétique issue de la mouvance des Peaky Blinders et autres bandits britanniques.
Après l’adaptation d’Aladin qui avait peiné à convaincre en 2019, Guy Ritchie semble prêt à nous surprendre avec un cocktail d’action et d’humour au style affirmé qui placera certainement le réalisateur au centre des attentions.