Wes Anderson a tourné son dernier film en France, à Angoulême et cette info avait fait beaucoup de bruit dans le milieu du cinéma. The French Dispatch le dixième long-métrage du réalisateur met en scène plusieurs histoires publiées dans un magazine américain (inspiré librement du New Yorker) dans une ville française appelée Ennui-sur-Blasé, en 1950. Inutile de chercher cette ville sur une carte, elle n’existe pas. Elle sort tout droit de l’imagination de Wes Anderson et cette fois, sa passion pour les histoires fragmentées et la littérature se tournera vers le journalisme.
En effet, ce long-métrage de Wes Anderson est décrit comme « une lettre d’amour aux journalistes » et met en scène la rédaction d’un journal américain, The French Dispatch, basée en France. On y suit les histoires, sous formes de chapitres, de différentes chroniques du journal qui ont marqué l’Histoire entre les années 40 et 70.
Affiche du film
C’est l’illustrateur espagnol Javi Aznarez qui a réalisé l’affiche du film. En l’observant attentivement, on remarque qu’elle nous en dit beaucoup sur le film. Avant la diffusion de la Bande Annonce du film, l’affiche nous dévoile le casting, ses intrigues et son univers fort, propre au cinéaste américain. L’affiche elle-même a été pensée comme une couverture de magazine, en l’occurrence le French Dispatch. L’intrigue présente l’équipe de ce « supplément imaginaire (basé sur le New Yorker) d’un quotidien américain, le Liberty, Kansas Evening Sun ».
Il se passe beaucoup de choses sur cette affiche. Elle est remplie de petites allusions aux personnes et aux endroits qui font le film. « Le lettrage du titre, composé d’ampoules, s’inspire du panneau créé pour la devanture des bureaux du French Dispatch », a confié Erica Dorn, graphiste du film.
La scène représentée sur l’affiche fourmille de détails et présente de nombreux endroits de Paris, qui semblent prêter nombre de ses codes à cette ville fictive, au nom poétique d’Ennui-sur-Blasé : les toits en ardoise, les immeubles entre lesquels zigzaguent voitures et deux-roues ; la bouche de métro qui sort d’un mur en pierres ; le serveur qui se tient au milieu d’une terrasse et les réverbères suspendus... Quelques indices révèlent aussi quelques fils d’intrigue du film avec la présence de personnages en blouses blanches tachées de sang, d’un commissariat et de voitures de police…
C asting hallucinant
Si la rumeur voulait que Brad Pitt soit à l’affiche, il n’en est rien. Mais comme d’habitude, le réalisateur de Moonrise Kingdom s’est entouré d’un casting tout simplement incroyable. Attention, accrochez-vous : Adrien Brody, Tilda Swinton, Willem Dafoe, Bill Murray, Jason Schwartzman, Saoirse Ronan, Owen Wilson, Benicio Del Toro, Jeffrey Wright, Timothée Chalamet, Elisabeth Moss, Kate Winslet, Christoph Waltz, Félix Moati, Denis Ménochet, Guillaume Gallienne, Vincent Macaigne, Léa Seydoux, Mathieu Amalric et donc Cécile de France. Rien que ça ! On notera ici à côté des stars hollywoodiennes des grands noms du cinéma français !
Animation en noir et blanc
Les films de Wes Anderson le prouvent sans exception, ils offrent aux spectateurs une expérience visuelle hors du commun. Dans The French Dispatch, vous aurez droit à des séquences en animation, en noir et blanc (technique qu’il n’a jamais utilisé jusqu’ici), et à des changements de format d’image. Estimé à près de 25 millions de dollars, le budget de ce film est le même que celui de The Grand Budapest Hotel.
Hommage aux grands classiques du cinéma français
Pour son film, Wes Anderson aurait demandé à ses acteurs d’étudier Godard, Truffaut et Clouzot. En effet, les acteurs ont dû faire preuve d’une cinéphilie impeccable. Dans un article paru dans l’IndieWire, on apprend que le réalisateur aurait donné une liste de films à voir à ses comédiens pour préparer son équipe au tournage. La liste, composée de classiques du cinéma français du XXème siècle, comprend Vivre sa vie de Jean-Luc Godard (1962), Quai des Orfèvres (1947) et Les Diaboliques (1955) d’Henri-Georges Clouzot, Le Plaisir de Max Ophüls (1952) ainsi que Les Quatre Cents Coups de François Truffaut, considéré par Anderson comme l’un des films qui lui a donné envie de faire du cinéma. On s’attend donc à retrouver quelques références aux grands classiques du cinéma français.
The French Dispatch, dont la sortie était prévue en France pour le 14 octobre, est reportée à une date indéterminée.