Un parcours fulgurant avec 2 albums depuis 2017, Phanee de Pool est l’une des belles révélations de la chanson en Suisse romande. Les superlatifs pour la décrire fusent tant sur la qualité de ses textes que la puissance de son spectacle qu’elle a créé en 3 formats : seule en scène ; avec orchestre de chambre et symphonique.
Un grand écart pour commencer, enfant clown, elle devient policière. Phanee de Pool écrit des chansons délicieuses (un peu déjantées) et s’est construit un univers entre poésie, pop et humour, tout en foulant les scènes prestigieuses de Suisse, France, Belgique en passant par la Corée du Sud ou en Chine. Elle a déjà une carrière internationale prometteuse.
Ses chansons, en français, sur une musique électro défilent un torrent d’images et de textes malicieux sur la société. Elle a déboulé dans le paysage musical en une journée. Au lendemain du 11 septembre 2016. Elle est alors policière à Moutier et regarde les actus commémoratives des attentats de 2001, et ne comprend pas pourquoi elle se gorge à ce point de malheur, elle qui se frotte si souvent au malheur des autres dans son métier.
Elle compose dans la foulée la chanson « Luis Mariano » en quelques heures, dans sa cuisine, en buvant du thé, sur un clavier de 25 touches relié à son ordinateur. Un petit bijou surréaliste et drôle qu’elle poste l’air de rien sur une plateforme, sans imaginer que le lendemain, il y aurait déjà plus de 1 000 vues !
La suite est fulgurante. Un album, « Hologramme », qui décroche le coup de cœur de l’Académie Charles Cros et une nomination aux Swiss Music Awards en 2018. Une success story saluée par les pros de la scène internationale mais surtout par son très large public fidèle. Ses mélodies sont des « smoothies sonores » qui diffusent « un peps immédiat, le reste on s’en fiche », dit-elle. Elle a inventé un terme pour sa musique : le slap, mélange entre rap et slam.
La jeune femme revendique son côté candide et rêveur, qu’elle équilibre « avec la rigueur, la discipline et une hygiène de vie irréprochable ». Elle a le trac avant de monter sur scène, alors elle se shoote… aux fleurs de Bach !