Synopsis : Dans le Paris des années 1930, Madeleine Verdier, une jeune actrice belle mais sans le sou ni talent, est accusée du meurtre d'un célèbre producteur. Heureusement, sa meilleure amie Pauline, une avocate au chômage, l'aide à prouver qu'il s'agissait d'un cas de légitime défense et Madeleine est acquittée. Elle entame alors une nouvelle vie pleine de gloire et de succès, mais malheureusement la vérité finit par éclater au grand jour..
François Ozon est connu pour son rythme de travail régulier et sa capacité à explorer différents genres cinématographiques. Chaque année, il présente un nouveau film qui surprend et séduit son public. Son dernier long-métrage, intitulé « Mon crime », ne fait pas exception à la règle.
Dans ce film, Ozon propose une fantaisie de boulevard portée par un casting impressionnant, avec notamment les talents de Dany Boon, de Valeria Bruni Tedeschi et de Melvil Poupaud. Cette intrigue de « Whodunit » féministe entraîne le spectateur dans une enquête pour découvrir le coupable d'un meurtre commis lors d'une soirée mondaine. Bien que l'exercice de style puisse limiter l'émotion ressentie par le public, Ozon parvient tout de même à glisser quelques touches de poison dans son récit. Il interroge notamment le choix de la vertu pour les femmes dans une société où les hommes cherchent constamment à les dépouiller, aussi bien sur le plan matériel que symbolique.
« Mon crime » démontre une nouvelle fois le talent de François Ozon pour diriger ses acteurs et proposer un divertissement de qualité. Le réalisateur s'est également permis d'expérimenter en donnant un accent pied-noir à Dany Boon, sans pour autant tomber dans le ridicule. Les fans d'Ozon ne seront pas déçus par cette nouvelle production, qui confirme sa place parmi les réalisateurs français les plus intéressants de sa génération. De plus, cette comédie féministe virtuose est portée par deux des actrices les plus prometteuses du moment : Rebecca Marder et Nadia Tereszkiewicz.
Ce qui m’a plu dans le scénario, c’est le côté visionnaire d’une amitié féminine sans rivalité hystérique. On aurait pu le travailler de façon caricaturale, la blonde idiote et la brune plus cérébrale, mais François a été plus malin que ça !