Lucy Cola, interprétée par Natalie Portman, est une astronaute de la NASA qui retrouve la planète Terre après une mission dans l’espace.
Malheureusement, la réadaptation est plus difficile que prévue dans ce monde où tout semble désormais fade et trop étroit.
L’astronaute a eu le privilège de voir son monde depuis les cieux. Cette vision lui fait prendre un recul immense sur sa vie. Peu ont eu cette chance, peu peuvent la comprendre. À son retour, la protagoniste retrouve sa vie comme elle l’avait laissée avant son voyage spatial, rien n’a changé. La situation est idéale, sa famille l’entoure et est fière de son exploit. Pourtant ce retour à la terre ferme est bien trop terne pour Lucy. Sa vie n’a pas la même saveur que lorsqu’elle était en apesanteur. Désormais, la seule chose qui l’anime est de faire partie de l’équipage de la prochaine navette qui décollera des États-Unis.
Dans ce milieu masculin, l’américaine doit redoubler d’efforts pour revêtir combinaison et scaphandre une seconde fois. Elle repousse ses limites dans son entraînement, jusqu’à perdre pied avec la réalité. Cette préparation intensive se mêle avec déraison à la passion. S’interrogeant sur sa place dans l’univers, Lucy se questionne sur ses sentiments. Son séduisant coéquipier de la NASA la comprend, a vécu les mêmes choses qu’elle, contrairement à son mari. La force de gravité n’a pas d’effet sur l’amour. Jusqu’où suivra-t-elle son cœur ?
Le film est basé sur l’histoire vraie de l’astronaute de la NASA Lisa Nowak. L’américaine est arrêtée en 2007 pour activités criminelles guidées par sa folle passion pour son collègue astronaute William Oefelein. Natalie Portman et Jon Hamm jouent respectivement ces personnages dans le film Lucy in the Sky.
Portman explique en interview le travail de recherche en amont de ce rôle : « j’ai eu la chance de visiter la NASA et de parler à des astronautes qui étaient à bord de la station spatiale. Ils m’ont décrit à quel point il est difficile de revenir sur Terre […], à quel point il est compliqué de retrouver ses marques après avoir été privé de la force de gravité. » La conquête de l’espace est une prouesse technique, certes, mais elle est un processus qui peut être dangereux pour le bien-être psychologique des membres de l’équipage d’un vol spatial. Lucy in the Sky met en lumière ces complexités sociales et émotionnelles qui sont souvent cachées par la grandeur de l’exploit technique.
C’est Noah Hawley qui réalise ce film, il est aussi l’auteur des séries à succès Fargo et Legion. Il présente son long-métrage au Festival International du Film de Toronto le 11 septembre 2019, c’est sa grande première mondiale. L’accueil est assez mitigé au Canada. Hawley se défend face aux sceptiques : « Lucy in the Sky va heurter certaines personnes. Si vous résistez à l’histoire, vous sortirez du film. Il est vrai que ce n’est pas un film pour tout le monde. Mais je préfère faire quelque chose de bien pour une personne, plutôt que quelque chose de bien pour tout le monde ».
À bas les idées reçues, il est important d’aller voir cette projection sans s’attendre à quoi que ce soit. Si vous pensez connaître le type de film qui vous sera proposé, vous serez forcément déçu. Ce film est un inédit, il ne rentre pas dans les cases ! Il est un genre original à mi-chemin entre la science-fiction et le drame romantique. Pour ne rien gâcher, le long-métrage comporte des images spatiales à couper le souffle. Plongez dans l’univers de Lucy, vous comprendrez à quel point il est difficile de retrouver la réalité quand on a touché les étoiles.