Il est celui qui ose dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Il puise son inspiration dans les galères du quotidien. Il est comme toi et moi. Il s’est fait connaître du grand public grâce à la mini-série Bref sur Canal+. Il s’agit bien de l’humoriste Kyan Khojandi.
Kyan nait et grandit à Reims, ville dans laquelle son enfance est rythmée par les cours de musique et les notes d’alto. L’apprentissage de la musique classique lui apporte beaucoup, dont sa capacité à se concentrer et à gérer l’échec. Sa motivation est sans limites puisque imperturbable. Il fonctionne grâce au travail et aux répétitions, c’est ainsi qu’il crée sa zone de confort et son succès actuel.
L’humoriste commence par un bac ES et enchaîne avec 4 ans d’études de droit qu’il poursuit jusqu’en maîtrise. En parallèle, il monte ses premiers podcasts et tombe sur une interview de Franck Dubosc qui le fascine. Il comprend qu’il veut écrire des blagues, mais comment s’y prendre ? Comment commencer ? Le point de départ du Kyan comique, c’est le Cours Simon à Paris. Il abandonne le droit en 2003 pour se livrer corps et âme au théâtre. Le jour de sa rentrée à la capitale, il a une révélation : « c’est pour ça que je veux me lever tous les matins ».
Une fois qu’il a acquis la théorie, il s’adonne à la pratique en s’inscrivant à toutes les scènes ouvertes de Paris. C’est à cette époque qu’il rencontre Bruno Muschio, alias Navo, l’ami avec lequel il écrit la série Bref. L’idée est simple, faire une série entre potes qui comporte toutes leurs meilleures vannes, le tout en mode « rapid speech » pour la musicalité ! À la sortie du premier épisode et à leur plus grande surprise, les deux auteurs sont contactés par Canal+ qui signe pour quarante épisodes qui seront diffusés dans l’émission Le Grand Journal. Le succès est immédiat, le public est conquis et en redemande ! La chaine commande quarante épisodes en plus de ceux déjà tournés.
Le visage de Kyan, personnage principal de la série est désormais connu du grand-public. La machine est lancée, il est contacté par des réalisateurs et joue dans quelques long-métrages. On le retrouve entre autres dans les films de Cédric Klapisch, Albert Dupontel, Alain Chabat ou encore Lisa Azuelos. En même temps qu’il travaille son jeu d’acteur, il continue à écrire et à jouer son one-man-show sur scène. Ces multiples projets attirent la reconnaissance de pointures en matière d’humour, telles que Florence Foresti qui l’invite même sur scène à Bercy. Il s’exprime : « Quand Foresti t’invite à Bercy, c’est une belle manière de dire bienvenue dans le métier ». Derrière cette carrière impressionnante se cache beaucoup de travail, des longues heures de répétition mais surtout une folle passion pour l’humour.
Kyan Khojandi balaye la gêne et nous fait rire de tout, sans tabou. Il parle de son nouveau spectacle Une Bonne Soirée : « Je trouve ça cool qu’on puisse dire : Le spectacle de Kyan ? Ouais, je l’ai vu au début des années 20. » Bref, il nous fait beaucoup rire.