Haroun est de retour sur scène avec son nouveau spectacle « Seuls » dans lequel il aborde la part d’ombre de chacun d’entre nous. Pour ce nouveau spectacle, Haroun a décidé de la laisser s’exprimer…
Haroun a tout du garçon de bonne famille élevé dans « une banlieue tranquille », par des parents lecteurs de Télérama : cheveux courts, lunettes carrées, jean, polo bleu marine, baskets blanches, jolie frimousse et sourire en coin. Le trentenaire monte sur scène avec un succès qui ne se dément pas, tout en racontant sa vie privée le moins possible.
Il préfère largement décrypter l’actualité, parler de Kim Kardashian, des politiques, de l’écologie ou de Google. « Lorsque j’aborde un thème, j’essaye de garder une ouverture sur l’inverse de ce que je dis. Je mets de côté mon avis pour prendre du recul et analyser la situation. Je peux me moquer des selfies et de ceux qui détestent les selfies. Tous les extrêmes sont risibles. »
Immobile sur scène, avec toujours l’air de ne pas y toucher, découvrez un humour sociétal, drôle et piquant. « J’ai la sensation d’avoir peu de choses à dire sur moi. Je n’ai pas une vie palpitante, je ne me couche tôt, j’aime lire, manger, faire du vélo, me balader, comme beaucoup de gens. Je suis en couple depuis longtemps et content de l’être. » Il continue : « Je me sens pas du tout écorché comme un artiste est censé l’être. »
Côtés références ? Il cite Les Nuls, Les Inconnus, Coluche ou encore Stewart Lee. Chez ses homologues, il aime Blanche Gardin ou Le Comte de Bouderbala. Haroun a commencé par le hip-hop, à très bon niveau, jusqu’en école de commerce. Puis après un tour du monde et le lancement à Toulouse d’une société de formation pour la prise de parole en public, il s’installe à Paris en 2015. Il crée son premier seul-en-scène, parcourt les scènes ouvertes, passe par le Jamel Comedy Club et poste sur YouTube de fausses interviews politiques pendant la campagne présidentielle de 2017.
En parallèle de son nouveau spectacle, il a créé « Pasquinade » une plateforme web dédiée à des humoristes impertinents, où il propose ses spectacles sans intermédiaire… L’humoriste critique la surveillance généralisée, la reconnaissance faciale et défend l’Internet libre !
Pour s’inspirer, écrire et affiner ses jugements, Haroun se plonge dans la philosophie et la littérature tout en regrettant de lire trop lentement et de ne pas avoir le niveau pour comprendre Kant !