Episode caniculaire de tous les records, pluie battante et orages menaçants auront mis à mal le festival Woodstower, au grand parc de Miribel Jonage. Un festival touché, avec une fréquentation légèrement en baisse, qui a su s’adapter aux conditions climatiques exceptionnelles pour proposer le meilleur du rap et de l’électro de la région, entre ses 5 scènes inédites.
Depuis 22 ans, Woodstower est le festival référence de la métropole de Lyon. Pionnier de l’éco-responsable, l’événement aux 35000 fêtards journaliers en 2023 tient-il ses promesses ?
Lieu : 4/5
Le cadre est, pour la région, idyllique. Niché à 20 minutes du centre-ville lyonnais, près des Alpes à un peu plus d'une heure d'Annecy, le grand parc de Miribel-Jonage, qui accueille le festival Woodstower, est parfait pour tous les festivaliers, qui ont pu profiter de la zone aquatique pour survivre à la chaleur extrême du mercredi et jeudi.
Avec 5 scènes, Woodstower occupe un large espace qui permet aux différentes sonos de ne pas s’entrechoquer.
La “main stage”, positionnée juste à côté de la scène “Saint Denis”, laisse assez de place aux 35000 personnes présentes chaque jour, d’autant qu’une butée est présente pour les personnes souhaitant s'asseoir pour assister aux concerts.
Mention spéciale à la décoration de la scène électronique, Woodsfloor, qui ne manque pas d’attirer l’œil.
Programmation du Woodstower : 3/5
La promesse est là : la crème de la scène rap et électro doit être présente.
Cette année, la sélection du festival est très variée, accueillant de nombreux artistes pop comme Angèle ou Zaho de Sagazan, qui n’ont pas manqué de faire frémir le public !
On peut néanmoins regretter une programmation assez inégale, notamment sur les deux premiers jours, malgré la présence de très bons artistes comme Chilla ou BB Jacques.
En ce qui concerne les journées du vendredi et samedi, tout le monde a pu être satisfait, même si la scène électro, malgré la présence de Ben Klock, Joachim Pastor ou encore Worakls Orchestra, a pu manquer de "star-power" et de diversité.
Ambiance/public : 3/5
Le festival Woodstower a de la chance, le public a répondu au rendez-vous !
L’extrême des conditions climatiques a même adoucit les cœurs, comme en témoignait l’ambiance du chapiteau lors de la soirée du samedi, où le Woodstower 2023 a dû se jouer sous une tempête aquatique !
Point positif : la journée du mercredi, avec une programmation féminine, a ravi le public, majoritairement féminin, rendant l’ambiance moins anxiogène, et promettant un beau festival.
Une réussite également dû au programme Woodsafe mis en place, première étape positive pour la lutte contre le harcèlement pendant ce genre d’événements.
Organisation du festival Woodstower 2023 : 3/5
Le festival Woodstower s'en sort bien, avec ses 600 bénévoles.
Certains stands, comme les autos-tamponneuses, ont accueilli de très nombreux festivaliers et artistes, comme Julien Granel, récemment interviewé chez MokaMag !
L'organisation au niveau des bars est fluide et intelligente : le public est servi très rapidement.
Le temps d'attente à l'entrée est néanmoins très long comparé à des concurrents qui disposent de plus de place pour accueillir les 35000 personnes présentes chaque jour.
Concernant le caractère éco-responsable de l'événement, le pari est tenu ! De nombreuses activités de sensibilisation ont eu lieu, en plus de dispositions classiques comme la présence de toilettes sèches dans l'enceinte de Woodstower.
Accessibilité : 4/5
En voiture, l'accès au grand parc de Miribel-Jonage est simple, le parking étant assez proche du festival.
En navette, en collaboration avec le réseau lyonnais de transports TCL, les nombreux festivaliers lyonnais ont pu rentrer sereinement en fin de soirée.
On peut néanmoins regretter qu'aucun système de covoiturage ne soit mis en place, ce qui aurait certainement arrangé de nombreuses personnes, en plus de participer à la messe collective du festival Woodstower, tourné vers l'écologie.
La performance du week-end : Lorenzo
Il va nous manquer ! Quelle performance exceptionnelle du rappeur breton excentrique ! Pendant une heure, Lorenzo et ses fidèles acolytes comme Rico ont mis le feu à Woodstower !
Une belle variété de sons, entre classiques et musiques de son tout dernier album “Légende vivante”, permet au rappeur de ne jamais connaître de emps faible.
Avec une scénographie complète, qui permet de mettre en abîme chaque son avant lancement, Larry Garcia, de son vrai nom, a rendu le public fou, et ce jusqu’au dernier son du show, une version "speed up" électro de Coco, son perroquet accro.