David Foenkinos étudie les lettres à la Sorbonne, la musique dans une école de jazz, puis devient professeur de guitare. Après avoir essayé de percer dans la musique, il décide de se tourner vers l’écriture.
À 16 ans, il est victime d’une infection de la plèvre, une maladie cardiaque assez rare. Opéré d’urgence, il passe des mois à l’hôpital. À ce propos il confie « Je ne serais pas arrivé là si je n’avais pas subi cette opération. Fréquenter cette zone étrange, entre vie et mort, m’a transposé dans une autre réalité, beaucoup plus sensible, moi qui n’étais pas issu d’un milieu culturel. Dans ma famille, on ne lisait pas, on n’allait ni au cinéma ni voir des expositions »
Après avoir écrit une poignée de manuscrits ratés, il trouve son style et publie son premier roman, à 27 ans, «Inversion de l’idiotie : de l’influence de deux Polonais», refusé par tous les éditeurs contactés - sauf Gallimard qui le publie en 2002 - avec lequel il obtient le prix François-Mauriac.
« Le Potentiel érotique de ma Femme » sera sa consécration, commerciale, et avec ce roman, il obtient le prix Roger Nimier en 2004. En 2007, il publie « Qui se souvient de David Foenkinos ? » où il questionne justement l’arrêt brutal de sa notoriété et la chute de ses ventes. Il obtient le Prix du jury Jean Giono.
En 2009, il publie « La Délicatesse », qui constitue le véritable tournant de sa carrière. Le livre est encensé par la critique et se retrouve en têtes des listes des prix littéraires : Renaudot, Goncourt, Fémina, Médicis et Interallié. Il obtiendra au total dix prix et deviendra un phénomène de vente avec l’édition Folio, qui dépassera le million d’exemplaires ! Le livre est traduit dans le monde entier.
En 2016, il change de ton et revient avec un roman satirique bâti comme un polar littéraire, intitulé « Le Mystère Henri Pick ». Quatre de ses romans ont été adaptés au cinéma : « La Délicatesse » (2009) en 2011, « Les Souvenirs » (2011) en 2014, « Je vais mieux » (2013) en 2018 et « Le Mystère Henri Pick » (2016) en 2019.
David Foenkinos a compris qu’il lui faudrait « se prendre au sérieux » : « J’ai gardé la fantaisie et la légèreté de mon univers, mais en lui adjoignant un fond plus grave, plus réaliste. » Un mélange qu’on devine emprunté à ses maîtres à penser, Alain Souchon, Woody Allen ou François Truffaut.
Parallèlement à l’écriture romanesque, David Foenkinos travaille pour le cinéma. En 2011, avec son frère Stéphane, il co-réalise le film « La Délicatesse », avec Audrey Tautou et François Damiens dans les rôles principaux. Cette année il réalise le film, « les Fantasmes, » avec son frère Stéphane, qui sort en salles le 18 août. Cette comédie, écrite et réalisée par les 2 frères devrait susciter la curiosité.