Jeune et talentueux chanteur de reggae français, Biga Ranx est parvenu à se créer une notoriété internationale. Il revient cette année avec un nouvel album dans lequel il distille encore une fois son style musical, à la fois unique et varié, qui n’a rien à envier aux cadors du reggae jamaïcain.
C’est en dévoilant un premier titre sur la toile, « Solid » que Gabriel Piotrowski alias Biga Ranx revient sur le devant de la scène en 2020. L’album, Sunset Cassette, est déjà prometteur : en témoigne un deuxième extrait percutant dévoilé récemment, « Hot Water » où l’on retrouve également le chanteur guyanais, Jahdan Blakkamoore, qui a notamment collaboré avec quelques grands noms de la scène internationale comme Snoop Dogg ou Major Lazer.
Né à Tours, Biga quitte l’école à 16 ans pour vivre de vivre de sa passion : le rub-a-dub, courant du reggae mettant en avant la rythmique basse-batterie (riddim) et le toasting, style vocal ancêtre du rap. « Je suis tombé dans la musique jamaïcaine tout petit, grâce à ma soeur qui écoutait UB40. Plus tard, j’ai fait des stages dans des magasins de disques reggae. J’ai ensuite consommé beaucoup de hip-hop avant de revenir à la Jamaïque lorsque j’ai entendu U-Roy, le maître du deejaying. » À l’époque, il se produit dans des sound systems avec son frère aîné, sous le nom de Telly Brigante (qui demeure son pseudo de producteur). En 2008, le jour de ses 18 ans, il s’envole pour la Jamaïque. Là-bas, il écume les petits studios. Biga toaste, et les Jamaïcains apprécient qu’un petit Blanc français maîtrise leur musique et leur patois, mélange d’anglais et de créole, qu’il a assimilé en écoutant les productions locales. C’est aussi à ce moment qu’il se fait repérer par Joseph Cotton. C’est avec le chanteur jamaïcain que petit Biga deviendra grand en enregistrant un freestyle posté sur Internet, qui accumulera plus d’un million de vues.
Avec des morceaux en anglais, Biga Ranx est parvenu à s’attirer les faveurs d’un public international. En 2011, il signe sur le label X-Ray Productions et produit On Time, un premier album adulé par la critique. L’artiste sera alors accueilli à bras ouverts sur les plus grands festivals internationaux. Il enchaînera alors les concerts, sans cesser son activité de producteur, avec son label Brigante Records.
De nombreuses apparitions étaient prévues dès le printemps, quasiment toutes annulées à cause de la crise sanitaire. On attend tous avec impatience que les scènes reprennent pour enfin découvrir les sonorités de ce nouvel album et réécouter avec plaisir quelques fabuleux titres des anciens comme « Monday » en featuring avec LEJ et Akhenaton ou « My face » de l’album 1988.