Théâtre Ça commence par le feu - Genève, Le Poche
Magali Mougel a décidé de composer une fresque historico-dystopique des plus grinçantes sur fond de chute du mur de Berlin. Le vent contestataire souffla presque un peu partout en ce temps-là. Exaltant !
Novembre 1989. Le mur de Berlin vient de tomber. Au Locle, village horloger du canton de Neuchâtel, le brouillard enveloppe les habitations.
Ça commence par le feu
Jean-Loup se dit que, pour survivre à cette journée, il va falloir sortir de l’ordinaire. S’il se passait quelque chose d’incroyable, une transgression sans nom, par exemple, ce serait idéal. Monette, elle, ressent des vibrations dans les murs de sa maison. Certaines âmes sensibles sont aux aguets, mais le reste de la société fait la sourde oreille… Magali Mougel met le gros plan sur une société suisse bouleversée par ce vent libérateur. Entre les mains de l’écrivaine, la jeunesse neuchâteloise des années 80 célèbre la dissolution des frontières, s’inquiète pour l’environnement, entretient des idéaux de droite, tabasse ses congénères, prévoit l’imminence d’une catastrophe tout en essayant d’être en harmonie avec le monde. Et justement, la catastrophe, elle arrive… Les frelons investissent les toits. La bête rôde aux alentours de la ville. La nuit hivernale resplendit des flammes des incendies. Alors que les fléaux s’abattent sur ce paisible paysage suisse, qui en sortira indemne ?
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