Michael Schenker Fest

Une page, magnifique, étourdissante, qui se tourne et dans la foulée, sans prendre le moindre temps pour souffler, un nouveau chapitre qui s’ouvre, encore plus prometteur, encore plus étonnant et atypique.

Après cinquante ans passés à arpenter les scènes du monde entier, on aurait pu imaginer qu’un légitime désir de repos pouvait poindre chez celui qui, de Scorpions à MSG en passant par UFO, aura fait vibrer plus d’une guitare en V et plus d’une génération. Sauf que lorsque l’on a , comme Michael Schenker, le hard-rock chevillé au cœur et à l’âme, il ne peut y avoir de repos, juste une éternelle soif de coller encore et encore quelques étoiles dans les yeux des fans, en les surprenant, en les comblant de soli furieux, en les invitant à pénétrer dans une église rock où l’on communie à grands coups de riffs magiques, de rythmes explosifs et d’envolées vocales impressionnantes. Et pour que ce nouveau chapitre soit plus beau, que la célébration soit plus folle, le voici qui invite sur «Resurrection», son nouvel album à l’intitulé ô combien symbolique, quelques amis, au premier rang desquels on retrouve quatre chanteurs - Robin McAuley (avec qui il forma MSG), Gary Barden, Graham Bonnet et Doogie White - présents tous les quatre au fil des décennies dans ses différents projets. Ajoutez-y quelques musiciens fidèles à ses mélodies heavy, un invité de marque en la personne de Kirk Hammet (Metallica), et le tour est joué, le temple du rock peut ouvrir et la fête commencer, un roboratif repas où se mêlent classic hard-rock, heavy speed, rock FM, groove bluesy et tempo aérien pour un Everest musical détonnant. De quoi, aussi, donner au guitar-hero allemand l’envie de partir sur les routes avec la plupart de ces guerriers du métal pour faire chavirer les cœurs de tous les amoureux de la six-cordes. Logique, donc, qu’il s’arrête quelques instants à Saint-Julien-en-Genevois pour partager cette résurrection avec les passionnés de Guitare en Scène...