LA MARÂTRE

Une version pour adultes, comique et déjantée, du conte de Cendrillon qui se passe aujourd’hui. La Marâtre est dans la même veine que Chemins de sang, pièce de cet auteur brésilien, écrite d’après Le petit chaperon rouge et ovationnée au théâtre Alchimic en décembre 2019.

Pour donner une idée de la transposition actuelle de ce conte, c’est l’histoire pleine de drôleries et totalement loufoque de cette marâtre, professeure de yoga. Mais contrairement aux autres versions, elle a une affection débordante pour sa dernière fille d’adoption trouvée dans une poubelle, Cendrillon, qui ne se laisse pas humilier par ses deux vilaines sœurs, ex-siamoises condamnées à ne pas se rapprocher l’une de l’autre pour ne pas se toucher, ce qui les collerait à nouveau et obligerait à les scier pour retrouver leur autonomie. Cendrillon les menace souvent de révéler la cachette où elles dissimulent leurs jouets érotiques si elles l’embêtent…
Voilà en substance le genre de situations dans lesquelles évolue cette adaptation comique du conte réactualisé, dont le reste de la fable est tout aussi farfelu, réservant plein de surprises à l’humour jouissif, autant que de coups de théâtre.
L’atmosphère de cette version se situe entre celle d’Almodovar et des Monthy Phytons, le merveilleux et le fantastique, le polar et le film d’horreur. On y retrouve le monde de la télévision, de la mode, de la publicité, l’obsession pour la jeunesse éternelle, l’éclatement de la famille, les envies de sexe, de liberté, de pouvoir, de vengeance… Bref, le monde actuel.