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ET SI L’ORDINATEUR REMPLAÇAIT LE JUGE ?
L’analyse automatisée des décisions de justice, les barèmes et la standardisation de la justice conduisent de nombreuses entreprises à proposer des outils de « justice prédictive ». Ainsi par exemple, aux États-Unis, une entreprise prétend calculer le risque de récidive, en vue de déterminer la peine d’emprisonnement. En France, une entreprise indique, à l’avance, le montant d’une indemnisation espérée en cas d’accident corporel. Ces outils ambitionnent de prévoir le résultat d’un procès ; ils s’appuient sur un calcul de probabilité à partir des décisions de justice rendues précédemment, en pariant sur le fait que le juge aura tendance à répéter ses propres décisions. Alors, si un algorithme peut prédire la solution du litige, pourquoi ne pas remplacer le juge par une machine ? Après une analyse sur les avancées technologiques en la matière, on s’interrogera sur leur potentiel mais aussi sur les risques et leurs limites. Une justice « robotisée » n’est-elle, finalement pas, synonyme d’une justice inhumaine ?
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