Journaliste et fondateur du magazine NEON en 2012, Hugo Lindenberg a écrit son premier roman, « Un jour ce sera vide » dans lequel il se débat dans un monde peuplé de fantômes trop bruyants et d’adultes absents.
L’histoire : Le Normandie en été. Un garçon arpente la plage où il rencontre un autre enfant de son âge, Baptiste. Deux enfants que tout oppose : le milieu familial, le statut social, et une amitié se noue rapidement entre les 2 garçons. Le narrateur est intimidé par leurs différences. Baptiste mène une vie heureuse dans une belle maison avec des parents parfaits. Tandis que lui vit avec sa grand-mère immigrée et une tante odieuse.
L’enfance nous abandonnera-t-elle un jour ? Remontera-t-elle toujours à la surface ? Hugo Lindenberg y explore les sentiments, bons et mauvais, qui traversent toute les familles, et le poids des traumatismes de l’Histoire. Ce premier roman éblouit par sa beauté et sa justesse. Ce récit révèle par touches successives la façon dont un enfant se (re)construit grâce à une amitié comme il n’en existe que dans l’enfance, parmi les éléments qui rappellent la force brutale et nue de ces moments dans lesquels chaque rencontre est décisive.
« Ce qui m’intéressait, c’était de travailler sur la honte, l’identité et la différence, mais avant les mots, avant même d’en avoir conscience et c’est pour ça que je trouvais qu’un personnage d’enfant était très intéressant », confie l’auteur qui a dédié ce livre aux enfants seuls et aux aliénés, car il estime « qu’en voulant cacher les choses, en faisant du silence un système relationnel au sein des familles, on crée de la souffrance psychique ».
Véritable patchwork d’ombres et de lumières, ce roman recèle des trésors de réflexions sur la famille, ses forces et ses faiblesses et même ses traumatismes anciens dont la nouvelle génération continue de porter le poids.
Découvrez un récit poignant qui restitue avec finesse la vigueur et l’exacerbation de l’enfance, la grâce et la fougue, la honte et la solitude et l’amour absolu.
« Un jour ce sera vide » paru aux éditions Christian Bourgois en août 2020, lauréat du prix du Livre Inter en 2021.