Jusqu’où peut-on aimer ? C’est la question centrale du huitième roman de Mélissa Da Costa, Tenir debout. Dans son nouveau roman, l'autrice continue d'explorer les recoins les plus sombres et les plus complexes de l'âme humaine.
Dans Tenir debout, publié aux éditions Albin Michel, Da Costa raconte l'histoire de François, comédien charismatique à l'apogée de sa carrière, et de sa jeune maîtresse, Éléonore. Leur relation passionnelle, marquée par une intensité brûlante, est brutalement mise à l'épreuve par un tragique accident qui fait basculer François dans un état de handicap, bouleversant non seulement sa vie, mais aussi les fondements de leur liaison.
D’une plume à la fois incisive et émotive, Da Costa dissèque l'intimité du couple. Le roman pose cette question existentielle : comment continuer à vivre et à aimer quand le désir et la perception de soi sont anéantis ? François, autrefois centre de son propre univers, se voit désormais comme Neptune, planète oubliée. Cette métaphore souligne son sentiment d'inutilité et d'isolement, alors qu'il tente de redéfinir son identité d'homme et d'amant.
De son côté, Éléonore doit faire face à la réalité d'une relation autrefois alimentée par la passion et l'insouciance, et désormais envahie par l'incertitude et le désespoir. Da Costa parvient à capturer avec finesse la tension entre le désir de maintenir une romance intense et la nécessité impérieuse de s'adapter à une nouvelle réalité, où le corps devient un obstacle insurmontable.
Isabelle, l'épouse délaissée de François, ainsi que les autres personnages secondaires, jouent des rôles clé dans cette exploration des dynamiques de pouvoir, du sacrifice et de la résilience. Chacun est dépeint avec une profondeur psychologique qui oblige le lecteur à sympathiser avec leurs dilemmes, même dans leurs moments les plus sombres.
Tenir debout n'est pas un roman qui cherche à offrir des réponses faciles mais pose des questions essentielles et déstabilisantes sur l'amour, l'identité et la capacité à surmonter les épreuves de la vie. En explorant ces thèmes avec une honnêteté brutale, Mélissa Da Costa pousse ses lecteurs à se confronter à leurs propres vulnérabilités. Ce roman s'inscrit dans la lignée des précédentes œuvres de l'auteure, marquées par des parcours de vie cabossés, mais où l'espoir finit toujours par émerger. Ce roman est une réflexion poignante sur ce que signifie véritablement aimer, s'oublier et tenter de se relever après une chute.
Les critiques sont unanimes : Pour Augustin Trapenard de La Grande Librairie, il s’agit d’ « un succès complètement mérité ». Mohammed Aïssaoui du Figaro littéraire ne tarit pas d’éloges en déclarant : « Mélissa Da Costa est une jeune romancière qui chamboule tout ».