Riders for Refugees, Qui est à l’initiative de cette association ? Quelles sont ses missions ?
L’association Riders For Refugees est née du constat de Danny Burrows, rédacteur pour un magazine de snowboard lors d’une visite dans la « jungle » de Calais.D’un côté, les difficultés pour les réfugiés en Europe de supporter les températures hivernales sans l’équipement adéquat. De l’autre, l’industrie de l’outdoor qui croule parfois sous des produits invendus ou invendables et des stocks périmés. Les particuliers qui ont souvent des vêtements anciens, passés de mode, un peu abimés qui terminent généralement leur vie dans la poubelle ou oubliés dans des placards. Ils seraient bien utiles sur les épaules de ceux qui ont froid.
La vocation de Riders for Refugees est de faire le lien entre ces deux mondes afin de réduire cette injustice. En collaboration avec les associations sur le terrain, le projet Riders For Refugees se concrétise.
Depuis ces débuts, une association a été créée, une team constituée et notre action centralisée sur Annecy.
À quelle période a lieu la grande collecte ?
La collecte a lieu chaque année au mois d’octobre. Une collecte en avril, dans les stations, est en élaboration pour 2022, étant reportée à cause du Covid.
Combien de points de collecte existent-ils ?
En 2020, à ma grande surprise, nous avons eu 60 points de collecte soit presque trois fois plus qu’en 2019. Il y a une adhésion grandissante des professionnels de l’outdoor et des particuliers pour notre action c’est un très bon signe de générosité. Un grand merci à tous ceux qui nous ont appelé cette année pour rejoindre l’aventure.
Où stockez-vous ces vêtements chauds ? C’est une logistique incroyable ?
Durant trois ans, nous avons été accueillis par l’Ecrevis, un tiers lieu proche d’Annecy.
Cette année nous avions besoin d’un espace plus grand et c’est le tiers lieu « Bonheur Brut National » et son instigateur Franck Olivieri qui nous a mis à disposition un espace de stockage sans lequel nous n’aurions pas pu correctement travailler cette année. Le stockage est chaque année un point de tension, mais nous sommes en discussions avec l’agglomération pour une aide de leur part. C’est une sacrée logistique, mais qui se professionnalise d’année en année.
Quelles sont les étapes, une fois les vêtements collectés ?
Durant la collecte nous établissons les besoins de chaque association partenaire afin de préparer le tri.
Ensuite, grâce à l’aide de bénévoles nous trions en 16 catégories en fonction de la taille, du genre et du type de vêtements. Une fois les cartons étiquetés et comptabilisés nous comparons avec les besoins pour répondre au mieux. Pour les associations lointaines comme Paris et Calais nous envoyons sur palettes, pour les associations en locale nous distribuons directement. La collecte Sud-Ouest elle est distribuée directement à des associations locales grâce à une petite équipe sur place.
2020 est-elle une année solidaire ?
Nous avons fait entre 10 et 20% de mieux que l’année dernière avec une récolte qui nous semble plus qualitative. Environ 11 000 raisons de penser que ce fut une année solidaire.
Êtes-vous soutenus par des fondations ou entreprises privées ?
Nous avons la chance cette année d’être soutenus financièrement par la fondation de la compagnie du Mont-Blanc. D’autres part, nombreux sont ceux à nous aider, comme les marques de l’outdoor en donnant des vêtements ou des avantages à nos adhérents. « France Car » nous aide pour les camions, « Rezolog » pour le transport, « Ton Logo Partout » pour les stickers etc. Il y a beaucoup de personnes généreuses au sein des entreprises.
Comment peut-on vous aider tout au long de l’année ?
Pour nous aider, le plus simple est d’adhérer à l’association et de nous dire ce que vous savez faire et ce que vous voulez faire. Nous avons toujours fonctionné grâce aux opportunités que l’on nous offre et on va continuer comme cela.