La 12è édition des Rencontres cinématographiques se tiendra à Genève du 29 Novembre au 3 décembre 2023. Au vu des évènements tragiques se déroulant au Proche-Orient, l’art cinématographique Palestinien est mis à l’honneur. Organisé par le comité PFC'E et en partenariat avec les cinémas Spoutnik et Grütli, le festival sera l'occasion de projeter de nombreux films durant tout le week-end.
Cet évènement doit plus que jamais montrer qu'en PALESTINE, FILMER C'EST EXISTER. Le thème central choisi pour cette édition prend un sens plus dramatique en ce mois d'octobre : les jeunes Palestinien·ne·s n'oublieront jamais la Nakba (exil forcé de 900 000 palestiniens, lors de la proclamation de l’État d’Israël en 1948) et seront marqué·e·s dans leur chair par la Nakba qu'ils·elles vivent actuellement.
La moitié des films sélectionnés a été réalisée par des jeunes cinéastes qui n’hésitent pas à QUESTIONNER LEUR SOCIÉTÉ, les injonctions politiques du ‘ bon résistant ’, à oser dire tout haut ce qu’on avait l’habitude de garder pour soi, à exprimer l’amertume face à l’impossibilité de vivre dans « un lieu sans peur et sans frontières ». Plusieurs d’entre eux·elles nous montrent la pression de la collectivité en Palestine occupée sur ce qui relève de l’intimité.
Je ne crois pas en l’art qui tente de dissocier politique et réalité. Nous devons utiliser l’art pour ébranler et provoquer le système et dire aux politiciens ‹Stop – où nous emmenez-vous ? ›
- Khaled Jarrar, réalisateur.
CONTRE L’OUBLI : Deux films pour alimenter ce thème, dont le dernier documentaire de Mohanad Yaqubi, qui travaille depuis plusieurs années à rechercher et mettre en valeur l’héritage cinématographique palestinien, mais aussi différents aspects du cinéma militant. Il nous propose une découverte inattendue : des films japonais des années 60-80’ sur le mouvement de solidarité nippon avec le peuple palestinien !
FOCUS Khaled Jarrar : Après un film qui franchissait le Mur en 2012, il réalise un long-métrage qui marche avec une famille palestinienne dans leur fuite éprouvante de Syrie en Allemagne. Loin des médias aux images stéréotypées et déshumanisées de bateaux surchargés, nous devenons grâce au réalisateur un membre de la famille de Nadira, qui comme tout·e migrant·e rêve d’une existence en sécurité.
Un festival qui présente des films et documentaires essentiels pour comprendre le contexte géopolitique complexe qui secoue actuellement le monde.