READY PLAYER ONE

C’est l’un des films les plus attendus de 2018, qui marque le retour de Steven Spielberg dans son genre de prédilection, la science-fiction. Ready Player One est un film inspiré du best-seller éponyme d’Ernest Cline qui nous entraîne en 2045 dans un monde au bord du chaos.

Les êtres humains se réfugient dans l’Oasis, un univers virtuel mis au point par le brillant et excentrique James Halliday (Mark Rylance). Spielberg a réalisé ce long métrage sur un scénario de Zak Penn et Ernest Cline. Il réunit Tye Sheridan, que l’on a pu voir dans X-Men et Olivia Cooke, de la série Bates Motel. Ben Mendelsohn, T.J. Miller, Simon Pegg et Mark Rylance sont également de la partie.
Le film est à la fois un hommage de Steven Spielberg aux années 80, aux premiers jeux vidéos, mais aussi à la réalité virtuelle qui se fait de plus en plus présente. En 2045, tout le monde peut plonger dans un monde utopique et réaliser ses fantasmes les plus fous. Nostalgique d’un passé plus clément, la plupart des habitants souhaitent retourner dans un univers rétro inspiré des années 80, perçues par beaucoup comme une décennie dorée. « C’était un retour en arrière pour moi », a déclaré Spielberg au journal Entertainment Weekly. « C’était comme entrer dans une machine à remonter le temps et revenir aux années 80 et faire un film à nouveau ». Il poursuit : « le film est une sorte d’étude comparative : dans quel monde souhaite-t-on vivre ? Avec toutes les possibilités de s’amuser, la complexité et les avantages du monde virtuel Oasis, ou avec les responsabilités d’être étudiant ou parent vivant dans la vraie vie ? C’est la réalité du quotidien contre la réalité virtuelle. Quel monde est le plus attirant ? ».
Dans Ready Player One, 70 % de la population vit entièrement en ligne. Ainsi, à cause du désintérêt pour le monde réel, les problèmes de la planète s’aggravent de jour en jour. Cette apathie a fait plonger la terre dans la pauvreté et le désespoir et pousse les habitants vivre dans de grands bidonvilles : mais pourquoi se préoccuper d’où l’on habite lorsque l’on peut vivre dans le monde digital ? Pour beaucoup, la seule raison d’en sortir est pour satisfaire leur faim et leur soif .

Une chasse au trésor virtuelle
Wade Watts (Tye Sheridan), le héros du film, est un adolescent qui vit dans une camionnette abandonnée qu’il utilise comme base pour aller dans l’Oasis. Il est fan de James Halliday, l’homme qui a bâti le monde virtuel. Soupçonnant que les fondations de cet univers digital soient menacées, il effectue des recherches sur son créateur. Soudain, le monde découvre qu’avant de disparaître, James Halliday a décidé de léguer son immense fortune à quiconque découvrira le trésor numérique qu’il a pris soin de dissimuler dans l’Oasis. Cette découverte déclenche une compétition planétaire, où chacun veut retrouver l’héritage de James Halliday. Mais lorsque Wade, qui n’a pourtant pas le profil d’un héros, décide de participer à la chasse au trésor, il est plongé dans un monde parallèle à la fois mystérieux et inquiétant. Il est rejoint dans sa quête par une jeune femme, Art3mis, qui dans la vraie vie se prénomme Samantha interprété Olivia Cooke. Elle adore ses aventures dans l’Oasis mais partage avec Wade un intérêt pour le sort de la planète délaissée lorsque tout le monde semble oublier où leurs corps résident.
L’avatar de Wade, Parzival, se fait rapidement remarquer comme le joueur le plus habile pour déjouer les énigmes de Halliday. Il devient alors la cible de Nolan Sorrento (Ben Mendelsohn), président de la multinationale IOI, qui souhaite augmenter le prix d’entrée du monde virtuel. Ainsi les jeunes ne pourraient plus se le payer et seraient obligés de s’occuper des problèmes du monde réel. Sorrento est l’antagoniste du récit, un esprit dérangé qui souhaite éliminer tout ce qui ne se plie pas à sa volonté.

Un contraste marqué entre réel et virtuel
Les versions numériques des personnages ont été réalisées grâce à la technique de capture de mouvement, ou motion capture, afin qu’elles soient plus colorées et dynamiques. Pour renforcer ce contraste, Tye Sheridan a expliqué que Spielberg lui a demandé de jouer Wade et son avatar comme deux personnes différentes, du moins au début. « Parzival est un peu plus confiant que Wade. Il y a un contraste entre ce qu’il est dans l’Oasis et ce qu’il est dans le monde réel », raconte l’acteur. « Quand Parzival apparaît pour la première fois à l’écran, il remporte une course très importante et son avatar devient une célébrité au sein de l’Oasis. Mais Wade est un paria dans le monde réel, et personne ne sait qu’il est Parzival. C’est un peu comme Clark Kent et Superman ».
Deux bande-annonces, sorties en fin d’année, nous promettent un véritable festival de pop-culture, avec des musiques de Depeche Mode et Van Halen, et des apparitions de figures de la pop culture commme King Kong, le Joker,la DeLorean de Retour vers le Futur, la moto d’Akira, de la poupée Chucky et de Chun Li de Street Fighter. Spielberg joue la carte de la nostalgie pour mieux nous ouvrir les yeux sur le futur peut-être pas si dystopique… Le film sera diffusé sur grand écran à partir du 28 mars prochain.

Romain Fournier