À New York où elle vit, Pénélope Bagieu tient son cap : faire une place aux femmes dans l’Histoire, avec finesse et humour. À 35 ans, elle est devenue une valeur sûre de la bande dessinée française.
Issue de la blogosphère, dont son personnage, Joséphine, était la coqueluche, cette parisienne a depuis largement étoffé son registre. Traduite aux Etats-Unis, la dessinatrice croque les femmes fortes qui ont marqué l’histoire dans le second volet des Culottées. (Gallimard BD) sorti en janvier dernier.
Un vrai succès de librairie - le premier tome s’est vendu à plus de 75 000 exemplaires ! - ce tome 2 mêle avec bonheur humour, féminisme et indignation.
Des femmes de toutes les époques et de tous les continents: Nellie, journaliste d’investigation au XIXème siècle, L’actrice Margaret Hamilton, l’impératrice chinoise Wu Zetian, la rappeuse afghane Sonita Alizadeh, la marathonienne Cheryl Bridges, Clémentine Delait, célèbre femme à barbe vosgienne; Pénélope Bagieu passe en revue la vie de 15 femmes « qui n’en font qu’à leur tête ».
« Parce qu’on leur a interdit de chanter, de pratiquer un sport, d’aimer qui elles voulaient, qu’on les a découragées d’exercer un métier, qu’elles ont toutes, à un moment, touché le fond, et se sont dit un jour : BASTA ! - et ont décidé de faire comme bon leur semblait, quoi qu’il en coûterait. Certaines y laisseront même leur vie. Leurs luttes peuvent paraître anodines, mais replacées dans le contexte, ce sont des actes héroïques. »
A l’exception de 2 ou 3 d’entre elles, ces femmes sont méconnues du grand public. Pénélope a eu envie de leur rendre hommage. Grâce à son trait de crayon drôle et juste, reconnaissable entre mille, Pénélope nous rappelle que c’est en faisant sauter les verrous que l’égalité homme-femme progressera. « L’histoire de ces femmes m’obsédait depuis des années, il fallait que je les mette dans un livre pour passer à autre chose ».
On retrouve dans « Les Culottés 2 » l’humour de Pénélope Bagieu, qui avait fait le succès de son blog « Ma vie est tout à fait fascinante ».
Pour l’auteure il s’agit, en sortant ces femmes de l’ombre, de réparer une injustice, mais aussi d’affirmer haut et fort ses convictions féministes.