Ozark a créé la sensation à sa sortie en 2017 et s’est même vu comparé à l’époque à la mythique série « Breaking Bad » dont les enjeux familiaux, la noirceur et l’histoire au coeur des cartels mexicains étaient étroitement liés. Le retour de la famille Byrde dans la saison 3 d’Ozark est à voir absolument cet été sur Netflix. On vous dit pourquoi.
Si par hasard (comme nous), vous étiez passé à côté de la série Ozark, c’est le moment idéal pour reprendre tout depuis le début ! 3 saisons de 10 épisodes d’une heure chacun, préparez-vous à vous régalez. Ozark, c’est l’histoire d’une famille presque comme les autres, la famille Byrde, avec les parents, Marty et Wendy et leurs 2 charmants enfants, Charlotte et Jonah. Ils sont beaux, sympa, riches et vivent à Chicago. Sauf qu’ils vont devoir déménager brusquement. Car Marty – le père, joué par l’excellent Jason Bateman (également réalisateur de quelques épisodes de la saison 1) – est un conseiller financier un peu particulier. Avec son associé, Bruce, il blanchit l’argent d’un trafiquant de drogue mexicain. Et comme Bruce va faire une grosse boulette, il leur faudra fuir pour sauver sa peau, et blanchir tout l’argent que Bruce a cru bon de dérober au cartel. Ça plante le décor.
C’est donc dans la région des monts Ozarks que la famille Byrde décident de se réfugier. Les Monts Ozarks s’étendent sur plusieurs états, Missouri, Arkansas, Oklahoma, Kansas). Ici, place aux rivières, aux acs qui font le bonheur des riches touristes l’été. Un coin perdu, qui changent totalement de Chicago, et les habitants d’Ozark ne vont pas vraiment se montrer accueillant avec les nouveaux arrivants. Les premières saisons se sont largement reposées sur Jason Bateman. L’intrigue centrale et le départ de sa famille pour les Monts Ozark découlent des choix que le père de famille a fait quelques années auparavant. Malin comme un singe, et si propre sur lui avec son look de businessman au sang-froid, il est capable de se sortir de situations improbables d’un coup de génie. Il fallait donc détourner un peu l’attention dans cette saison 3 et se porter un peu plus sur les (très bons) personnages féminins.
Le personnage de Ruth, maline et angoissée, (jouée par Julia Garner récompensée très aux Emmy Awards pour son rôle) évolue de manière fantastique dans cette saison 3, notamment sur le plan personnel et sentimental. Helen Pierce (incarnée par Janet McTeer), l’avocate bien propre sur elle mais pas tant que ça finalement, Darlene Snell (incarnéé Lisa Emery), la vilaine vieille qui ne vaut mieux pas trop embêter et Maya Miller (joué par Jessica Francis Duke), nouveau personnage, qu’on vous laissera découvrir, parmi d’autres, comme le frère de Wendy, Ben Davis (joué par Tom Pelphrey), dont on sent assez vite qu’il sera au centre des attentions : celle de sa famille comme celle du cartel. Sans trop en dire, on en saura aussi beaucoup plus sur Omar Navarro, le chef du fameux cartel.
L’action de déroule 6 mois après la fin de la saison 2 qui se finissait par l’inauguration du lancement des travaux du Casino que les Byrde avaient eu tant de mal à obtenir. À forces de magouilles ô combien délicieuses, ils avaient réussi à échapper aux griffes du FBI, en laissant derrière eux le lot habituel de pertes (humaines et financières). Alors que le couple Marty-Wendy s’étaient rapprochés pour blanchir des dollars en cœur, dans la saison 2, dans la saison 3, ce ne sera pas vraiment le cas. Dès le premier épisode, on sent que le couple vacille à nouveau.
Globalement et sans vouloir trop vous en dire, cette troisième saison va aller très profondeur pour tous les personnages, qui seront dans un quête psychologique infinie. L’action sera, surtout lors des premiers épisodes, un peu plus lente que les derniers de la saison 2 qui tenaient un rythme éffréné, mais cela vous permettra de mieux cerner les personnages, d’observer les comportements des uns et des autres, et d’apprécier, enfin, la réalisation quasi-parfaite de cette série. Avec une image au filtre bleutée, l’esthétique est sombre et magnétique. Spectateur, on est presque autant bluffé par l’intrigue que par l’ambiance.
Mention spéciale, pour Jason Bateman. Vraiment, l’acteur de 51 ans, qui joue donc Marty Byrde, est carrément grandiose dans cette série. Toujours élégant avec ses pantalons à pince et ses chemises à carreaux, sa démarche à la fois nonchalante et guindée restera gravée dans vos têtes. Même en peignoir, il est chic. On a presque envie de lui confier son argent.
Bref, on n’a pas envie de lâcher cette saison dans laquelle on met facilement sa morale de côté ! Plus ces personnages basculent du côté obscur, plus on se régale. Ozark saison 3, c’est fort, c’est triste, c’est angoissant, violent et envoûtant.