Le 14 août prochain, le 9ème film de Quentin Tarantino sortira officiellement sur grand écran. Once Upon a Time… in Hollywood, de son nom complet, fait partie des films les plus attendus cet été. Un hymne au cinéma dédié à ceux qui le font, ceux qui l’imaginent et ceux qui le regardent.
Avec ce nouvel opus, Tarantino nous fait voyager et retourne dans le Hollywood de 1969. Une époque où cet univers privilégié sera marqué d’une tragique histoire de meurtre. Au centre de l’intrigue, deux protagonistes : Rick Dalton, star d’une série télévisée de Western et sa doublure, le cascadeur Cliff Booth. Alors que la télévision est en pleine évolution, les deux célébrités essayent de relancer leur carrière au cinéma. Ils prennent leurs quartiers à Beverly Hills, comme voisins du réalisateur Roman Polanski et de son épouse Sharon Tate. Les deux acteurs font face à un accueil mitigé au sein de cette usine cinématographique et décident de partir en Europe où le succès du western spaghetti bat son plein. Ils enchaînent les films et finissent par revenir en Californie. Sans le savoir, ils vont alors se retrouver liés à l’affaire Charles Manson, commanditaire de l’assassinat de Sharon Tate.
Epoque emblématique
Once Upon a Time… in Hollywood c’est l’époque des sixties, le mouvement hippie est alors à son apogée. Les manifestations contre la guerre du Vietnam se font de plus en plus nombreuses. Richard Nixon succède à Lyndon B. Johnson tandis que les émeutes de Stonewall débouchent sur un mouvement de lutte pour la libération des personnes LGBT. C’est l’ère d’Apollo XI et de Woodstock. Côté culture, le cinéma est bouleversé par l’avènement du « Nouvel Hollywood » qui enterre le cinéma classique. Âgé de 6 ans à l’époque, le réalisateur de Pulp Fiction rêve de westerns italiens. Sa nouvelle réalisation célèbre le cinéma mais raconte aussi la télé, déjà présente dans tous les foyers américains, qui vient sceller l’âge d’or d’Hollywood. Tarantino s’attaque aussi à un pan de l’histoire des États-Unis, dont l’époque sera à jamais marquée par un fait divers dramatique. Le meurtre de Sharon Tate, par la « famille » de Charles Manson, se mêle à l’histoire de cette nouvelle production. La nuit du 8 au 9 août 1969, l’innocence de l’industrie du cinéma est victime de la folie de la secte de Charles Manson. Le commando, sous les ordres du tueur en série, devait s’attaquer à plusieurs célébrités comme Frank Sinatra et Elizabeth Taylor. Seule la femme de Roman Polanski, ainsi que certains de ses amis qui se trouvaient dans la maison lors de l’attaque, seront victimes de cette tragédie. Un drame qui provoque une véritable psychose à Hollywood et qui marque la fin de la douce insouciance des années 1960, dont Sharon Tate était l’une des icônes, à la fois glamour et rebelle.
Casting incroyable
La force du film de Tarantino se reflète dans l’histoire et sa façon si particulière de la traiter, mais aussi dans le casting choisi. Leonardo DiCaprio et Brad Pitt campent alors les rôles des deux protagonistes, un tandem que l’on n’attendait plus. Les habitués comme Kurt Russell, Michael Madsen et Tim Roth sont aussi de retour. Sharon Tate sera incarnée par Margot Robbie qui avait déjà joué aux côtés de Leonardo DiCaprio dans Le Loup de Wall Street. Grand réalisateur, acteur et producteur, la légende du cinéma Al Pacino se retrouve sur le tournage au milieu de ce casting impressionnant. Ce film marque notamment le dernier long-métrage de Luke Perry, décédé le 4 mars dernier. Il incarne l’acteur canadien Wayne Maunder.
Une réalisation très attendue par les fans de l’enfant terrible d’Hollywood. Le 21 mai dernier, une partie du cast, ainsi que le cinéaste, ont défilé sur les marches de la Croisette à Cannes. Sélectionné comme film en compétition pour la 72ème édition du Festival de Cannes, celui-ci a été projeté 25 ans jour pour jour après la palme d’or Pulp Fiction.
Texte : Léonie Dutriévoz