Publié le 13 avril 2025
Nuits sonores 2025 à Lyon : Interview de Pierre Zeimet, directeur artistique
Crédit photo : © Gaetan CLEMENT
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Nuits sonores 2025 à Lyon : Interview de Pierre Zeimet, directeur artistique

Du 28 mai au 1er juin 2025
Musique
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Festival, Focus

Du 28 mai au 1er juin 2025, Nuits sonores revient à Lyon pour célébrer la musique électronique dans une expérience sonore unique. Pierre Zeimet, directeur artistique du Sucre et de l’association Arty Farty, organisatrice de l'événement, nous parle des coulisses du festival. Rencontre.

Crédit photo : © Laurie Diaz

Pierre, Nuits sonores fête cette année leur 22ème édition. Peux-tu nous retracer l’histoire de ce festival et son évolution au fil des ans ? Qu’est-ce qui le rend incontournable pour les passionnés de musique électronique ?

Nuits sonores a vu le jour en 2003 comme une petite expérience, un laboratoire pour la musique électronique. Depuis, le festival a grandi pour devenir l’un des plus grands événements de ce genre en Europe. Ce qui le distingue, c’est son enracinement à Lyon et sa capacité à surprendre chaque année. Nous avons toujours cherché à mélanger artistes confirmés et talents émergents, tout en proposant des expériences musicales inédites.

Crédit photo : © Laurie Diaz

La programmation de cette édition 2025 a déjà créé beaucoup d'enthousiasme. Comment avez-vous sélectionné les artistes et quels critères ont guidé cette programmation ?

Pour 2025, nous avons voulu marier innovation et tradition. Nous avons invité des artistes qui repoussent les frontières de la musique électronique tout en intégrant des figures incontournables de la scène. La diversité est au cœur de cette programmation, avec des artistes venus de tous horizons, tout en restant fidèles à l’ADN de Lyon : une ville à la fois industrielle et créative. Cette année, le festival se concentrera sur deux sites principaux: Les Grandes Locos pour les Days et La Sucrière pour les Nuits. À La Sucrière, il y aura une scène centrale, un espace club autour du Azar, et le Sucre avec sa scène live immersive, le tout accessible grâce à un même billet.

Nuits sonores célèbre depuis plus de 20 ans la musique, la liberté et la diversité. Cette 22ème édition marquera-t-elle une évolution dans l’ambiance et la programmation ?

Absolument. En 2025, nous faisons un grand saut en termes de scénographie et de technologies. Nous avons mis l’accent sur l’aspect immersif avec des installations audio-visuelles spectaculaires. Les festivaliers vivront des expériences inédites, comme des projections interactives et des performances visuelles en temps réel, tout en restant fidèles à l’essence de la fête. Nous avons également réinventé le format Days avec un site des Grandes Locos repensé pour offrir une immersion totale dans quatre espaces scéniques, chacun représentant une communauté artistique différente.

Un des moments forts de cette édition sera la performance de Suzanne Ciani, une légende de la musique électronique. Comment cette collaboration a-t-elle vu le jour et quel impact aura-t-elle sur le festival ?

Suzanne Ciani est une pionnière. Nous avons toujours voulu l’inviter et cette année, cela devient enfin réalité. Sa performance au festival Nuits sonores sera un moment unique, mêlant son héritage sonore à ses nouvelles créations. C’est un honneur de l’accueillir, et cela ajoute une dimension historique à cette édition.

Crédit photo : © Gaetan CLEMENT

Les collaborations entre DJs et musiciens live semblent être une grande tendance. Quelles sont, selon toi, les évolutions majeures de la scène électro, et comment le festival Nuits sonores s’adapte à ces changements ?

Une des grandes tendances actuelles est la fusion entre DJing et musique live. De plus en plus d’artistes mélangent électro, jazz, et musiques du monde. Au festival Nuits sonores, nous mettons un point d’honneur à soutenir ces collaborations hybrides, car ce sont souvent ces croisements qui génèrent les moments les plus excitants. Nous suivons de près ces évolutions et cherchons constamment à offrir des expériences inédites qui enrichissent l'expérience sonore.

Lyon, avec son histoire industrielle et sa créativité, joue un rôle clé dans l’ADN du festival Nuits sonores. Comment cette ville influence-t-elle le festival ?

Lyon est une véritable source d'inspiration pour nous. La ville a su conserver son caractère industriel tout en devenant un carrefour créatif. Nous avons voulu que le festival reflète cette dualité, en étant à la fois ancré dans l’histoire de Lyon tout en restant à la pointe de l’avant-garde. Les lieux de création, comme le Sucre, incarnent parfaitement cette vision.

Le festival Nuits sonores attire un public varié. Comment faites-vous en sorte de toucher à la fois les amateurs d’électro, les curieux et les passionnés de musique avant-gardiste ?

Notre force réside dans la diversité des publics que nous accueillons. Nous avons des artistes pour tous les goûts : de la techno pure aux genres plus expérimentaux. Nous cherchons toujours à offrir un mélange d’ambiances, afin que chaque festivalier puisse y trouver son compte, que ce soit pour danser ou pour découvrir de nouveaux horizons.

Crédit photo : © Gaetan CLEMENT

En dehors des performances musicales, quelles autres expériences le festival proposera-t-il cette année ?

Nuits sonores est un évènement à part, plus qu’un simple festival musical. Nous proposons des installations interactives, des conférences, des projections, et même des ateliers pour jeunes créateurs. L’objectif est de créer une expérience immersive qui va au-delà de la musique, en mêlant art, technologie et culture.

Après la crise sanitaire, quelles leçons avez-vous tirées et comment Nuits sonores a évolué depuis ?

La crise sanitaire a été un défi, comme pour beaucoup ! Mais elle a aussi poussé le festival à repenser son organisation. Nous avons adopté des formats hybrides avec des retransmissions en ligne, permettant ainsi de toucher un public plus large. Nous avons également apporté des évolutions importantes dans nos programmation, en s’inscrivant dans des logiques de tournées, limitant au maximum l’utilisation de l’avion et se concentrant de plus en plus sur la scène locale. Cette capacité d’adaptation nous a permis de renforcer l’expérience tout en préservant l’essence du festival.

Nous avons des artistes pour tous les goûts.

Enfin, quelles sont tes attentes pour l’édition 2025 Nuits sonores ? Y a-t-il un moment particulier que tu attends avec impatience ?

Ce que j’attends surtout, c’est de voir les festivaliers revenir et vivre une expérience inédite. Personnellement, je suis particulièrement impatient de voir la performance de Suzanne Ciani au Théâtre Les Célestins, car ce sera forcément un moment très spécial. Mais ce qui m’enthousiasme le plus, c’est de voir les réactions du public et de voir comment cette nouvelle édition marquera les esprits.

Propos recueillis par Carole Cailloux

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