All Visible Objects, le nouvel album de Moby sorti le 15 mai dernier, retrouve les rythmes qui ont fait son succès il y a 20 ans. Découvrez un disque engagé et très électro.
Figure de la dance music des années 90, Moby a vendu 20 millions d’albums. Richard Melville Hall - de son vrai nom - a connu la consécration en 1999 avec son album Play. Il y «samplait», sur le hit planétaire Natural Blues, la voix d’une chanteuse des années 30.
Avant ce succès mondial, Moby s’est vu refuser ses morceaux par quasi toutes les maisons de disques du pays. Lorsque le label V2 finit par le signer, les ventes de l’album « Play » décollent au point de se poser en têtes des classements britanniques pendant près de 2 ans.
Trente ans plus tard, le New-Yorkais de 54 ans, installé à Los Angeles, a tiré un trait sur les dollars, tout ce qui touche à la promo de son métier de musicien, producteur ou de photographe. Depuis 10 ans, il reverse tout l’argent qu’il gagne à des associations de défense des droits de l’homme ou des animaux. Ou à celles qui luttent contre le changement climatique. Ecolo et végan, il a aussi ouvert un restaurant végé à Los Angeles.
Son nouvel album, le 17ème, intitulé All Visible Objects est composé de 11 morceaux .On pourrait un manifeste politique. Sur la pochette de l’album trône un ciel d’orage, au-dessus de Los Angeles. Le titre Power is Taken est un discours contre les oppressions chanté par D.H. Peligro, batteur du groupe Dead Kennedys. Découvrez aussi une reprise du titre de Roxy Music, My Only Love, ainsi que des morceaux plus contemplatifs, avec des mélodies lancinantes au piano ou aux cordes. Moby continue d’affirmer un style engagé, brulant et exalté.
L’album, fait écho aux problématiques sociétales actuelles et remet Moby sur le devant de la scène électro rock.