Il y a trois ans, elle était encore inconnue du grand public. Depuis son premier roman, elle figure parmi les auteurs français les plus lus. Sa nouvelle parution, Les douleurs fantômes, est une ode à l’amitié et à la vie, comme elle sait si bien les faire.
Un parcours pas du tout littéraire
La jeune romancière de 31 ans n’avait pas prédit son succès. Mélissa a grandi à la campagne, dans l’Ain. Depuis son plus jeune âge, elle s’échappe et s’évade dans l’écriture : « Dès que je rentrais de l’école, je prenais une feuille et des stylos et je m’inventais des histoires. J’avais compris qu’écrire c’était se donner des pouvoirs magiques et vivre mille et une vies ».
Son cursus scolaire ne va pourtant pas dans ce sens, puisqu’elle préfère passer un bac économique plutôt que de choisir l’option littéraire : « J’étais bonne élève et on me disait qu’il y avait plus de débouchés dans cette voie-là. Devenir écrivain j’y avais renoncé. Il fallait avoir des contacts, un réseau... ». Par la suite, elle poursuit des études d’économie et de gestion à l'Institut d'administration des entreprises de Lyon (IAE), et devient ensuite chargée de communication dans le domaine de l’énergie et du climat. Mais elle ne s’arrête jamais d’écrire. Un jour, elle décide de publier son premier roman Tout le bleu du ciel sur une plateforme d’auto-édition d’Amazon. Ce n’est pas un carton. Elle réessaye quelques mois plus tard sur une autre plateforme de best sellers, apparait très vite dans les coups de cœur, décroche plusieurs interviews, et se voit très vite publiée par la maison d’édition Carnets Nord.
L'inspiration du quotidien

Mélissa pense devoir son succès au confinement : « Je pense que les thèmes que j’aborde correspondent à l’état d’esprit de l’ère post-confinement. Je parle du temps qui s’arrête, de l’importance de se mettre sur pause. Mes personnages lâchent tout et n’ont pas peur d’écrire de nouvelles pages ». Aujourd'hui, plus d’un million de lecteurs ont lu les lignes de ce livre, et son écriture lui vaut de dépasser les 614 000 exemplaires vendus. Elle se hisse même à la huitième place des auteurs les plus lus en 2021, selon le classement du Figaro. Ses romans suivants, Les Lendemains et Je revenais des autres, sont vite devenus des best-sellers. Elle explique que ses histoires « peuvent naître d’un tout petit détail : les paroles d’une chanson, une citation que je trouve parlante, une scène à laquelle j’assiste, un récit d’une personne, un décor ou un lieu qui me charment… partout dans la vie autour de moi, en fait. »
Son quatrième roman, Les douleurs fantômes, est la suite de son second roman intitulé Je revenais des autres. On y retrouve Rosalie, Gabriel, Tim, Anton et Ambre, un groupe d’amis qui se retrouvent 5 ans après le drame qui les a frappés. Ces retrouvailles ravivent les douleurs passées, mais leur font prendre conscience qu'il n'est jamais trop tard pour changer de vie et être heureux. Le genre de livre dont on a besoin.