Du 15 oct. au 25 nov. 2024
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Artiste originaire d'Annecy, Quentin Caillat a été formé aux techniques traditionnelles et numériques de dessin à l'école Emile Cohl. Il façonne ses œuvres comme une fenêtre ouverte sur un univers onirique peuplé d'animaux étranges, dotés de pouvoirs insoupçonnés. Depuis ses premiers souvenirs, Quentin n'a jamais cessé de dessiner. Que ce soit par pur plaisir, pour répondre à des commandes sur-mesure, ou dans le but de perfectionner sa technique, il poursuit une quête inlassable pour offrir le meilleur de lui-même, à la fois dans la composition de ses œuvres et dans la richesse de son imaginaire. Rencontre.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m'appelle Quentin Caillat, je suis originaire d'Annecy, et j'habite depuis douze ans à Lyon, ville où j'ai fait mes études de dessin à l'école Emile Cohl. Après une formation très intense mais extrêmement formatrice aux techniques traditionnelles du dessin et des métiers de l'illustration, je me suis mis à mon compte. Je travaille depuis quatre ans dans divers domaines de l'illustration, je fais des fresques, des affiches, des design pour des skates, des ateliers, des expositions, des customisations d'objets de secondes mains etc.
Crédit photo : Paysage © Quentin Caillat
Qu'est-ce qui t'a poussé à devenir illustrateur ?
Le fait d'être un élève très moyen au collège/lycée m'a poussé vers le dessin, c'est ce que je faisais le plus souvent pendant les cours au lieu de m'intéresser de plus près à Platon ou Socrate. Ensuite un ami m'a parlé de Emile Cohl où j'ai tenté ma chance. Le dessin qui n'était alors qu'un passe-temps est rapidement devenu une véritable passion.
Le skateboard, une passion, une inspiration ?
J'ai commencé le skate à 10 ans, ça a été le coup de foudre dès que j'ai découvert ce jouet en bois. Plus qu'une passion, c'est immédiatement devenu mon mode de vie. Le skate rassemble toute une culture urbaine et artistique, ça a donc naturellement forgé ma culture musicale, mon style vestimentaire, ma manière de penser et le dessin s'est aussi très vite connecté à cette pratique.
Les personnages de tes œuvres semblent tourmentés ? Toi, comment te sens-tu ?
Je me sens très bien! Mon but n'est pas de les rendre tourmenté mais juste sans expressions marquées. C'est bizarre mais si je dessine une expression sur le visage d'un de mes personnages, je trouve qu'il devient trop « cartoonesque ». Paradoxalement, je trouve que ça leur donne plus de profondeur.
Quels sont les artistes qui t'ont inspiré au long de ton parcours, et qui continuent de t'inspirer ?
Pendant ma formation à Emile Cohl, j'étais très inspiré par des auteurs de BD, comme Gipi, Blutch, Toppi, Larcenet, Franquin. Même si je les aimes toujours beaucoup, mon style de dessin s'est énormément détourné de ces inspirations bd, je suis parti sur un univers beaucoup plus graphique/abstrait. Aujourd'hui je suis beaucoup d'illustrateurs sur instagram dont j'adore le travail, Loic Lusnia, Tommy Knuts, Elisa Marraudino, Simon Roussin, Simon Bailly, Manon Cezaro et tant d'autres, la liste est longue !
Quels sont tes prochains projets ?
M'occuper de mon fils *sourire* Et j'ai pas mal de projets qui se profilent, des marchés d'illustrations, des ateliers, des collaborations très cools, une exposition et là je travaille pour un projet avec Art By Friends et Salomon, pour un évènement qu'ils vont faire dans leur magasin.
Les couleurs jouent un rôle essentiel dans ton travail, que racontent-elles ?
À l'image du paon, elles sont un peu là pour attirer l'attention ! Mais pas que *sourire* J'ai mis beaucoup de temps à me mettre à la couleur, j'ai d'abord beaucoup travaillé à trouver mon style en noir et blanc. Ce n'est que quand j'ai à peu près trouvé mon style graphique que je m'y suis intéressé. Maintenant j'ai trouvé une palette qui me correspond, qui change sensiblement au fil du temps. J'aime avoir peu de couleurs dans une illustration, 3 ou 4 et qu'elle tourne dans le dessin. Je ne les pose jamais au hasard, j'essaye de faire en sorte qu'elles racontent quelque chose au même titre que mon tracé. Les couleurs peuvent donc raconter une saison, une émotion, une ambiance particulière etc.
Propos recueillis par Carole Cailloux
