D’abord associé à Columbine, Lujipeka trace maintenant, à 27 ans sa propre route dans une carrière en solo. Dans son premier album Montagnes russes, il mélange rap, pop, hip-hop, avec une écriture souvent intimiste, parfois plus légère. Tout ce qu’il nous faut.
As-tu la sensation de t’être trouvé et émancipé en tant qu’artiste solo par rapport à ton passé avec Columbine ?
Oui ! Je pense qu’il y a encore du chemin à faire, mais c’est plus simple d’aller plus en profondeur dans ce qu’on veut faire quand on est tout seul, même si en groupe c’est une belle expérience !
Tu veux mettre du sens dans tes chansons ? Que cherches-tu à transmettre ?
Ça dépend quel morceau. Il y en a qui ont plus vocation à, et d’autres qui sont peut-être plus légers. Je fais un peu selon l’humeur, mais quand je fais une musique à thème ou que je raconte une histoire qui m’est arrivée, c’est sûr qu’il y a forcement un message derrière. En tout cas sur l’album c’est beaucoup ce que j’ai fait. Je trouve ça plus intéressant d’essayer de transmettre un message en plus d’une musique, donc j’essaye !
Où puises-tu ton inspiration ?
Dans des histoires de vie, dans ce que j’observe, dans les sujets qui me touchent, ceux dont j’ai envie de parler. C’est un mélange de tout ça.
Tu te sens comment sur scène ?
Archi bien. Surtout sur cette tournée ! Elle s’est méga bien passée, et je kiffe vraiment faire des concerts solo, je trouve qu’il y a quelque chose de nouveau. Et puis je redécouvre la scène, comme on a été bloqué pendant longtemps ça fait du bien de revenir à fond. Et du coup j’ai envie de donner encore plus !
C’est comment les festivals ?
C’est différent ! On en a déjà fait un ou deux et ça s’est super bien passé donc c’est rassurant. Après forcement il y a peut-être un peu plus de stress au début de la tournée, mais au fur et à mesure on va s’habituer et kiffer !
La chanson dont t’es le plus fier ?
Poupée russe. Celle là j’ai mis longtemps à la sortir, je voulais qu’elle soit bien, bien carrée, bien comme je l’avais en tête. Et maintenant c’est celle où les gens chantent le plus de mon album, je sens qu’il y a vraiment un truc dessus. C’est une musique assez importante dans mon projet et ça me fait toujours trop plaisir de voir comment ça réagit dessus.
C’est plus la métaphore des montagnes russes qui me plaisait. Je trouve que ça décrit bien les différentes ambiances de l’album
L’esthétique de ton album et de tes clips tourne autour de la fête foraine. Pourquoi ?
J’aime bien ce que ça a amené visuellement, et même tout ce qu’on a pu retranscrire sur scène ou dans des clips. Sinon, c’est plus la métaphore des montagnes russes qui me plaisait. Je trouve que ça décrit bien les différentes ambiances de l’album et même de tous les moods par lesquels je suis passé pendant sa conception. Je trouve que c’est ce qui représente le plus le projet, c’était des hauts et des bas, et ça a été vraiment l’histoire de cet album.
Ton feat de rêve ?
Jul ! Je suis fan de rap marseillais et c’est quand même le boss, donc je kifferais un jour pouvoir faire un feat avec lui.
Dans ta chanson Éclipse, tu parles de ton passé parfois douloureux. Aujourd’hui, tu dirais quoi à ton toi ado ?
De surtout pas lâcher et puis que « ça va aller » tu vois ! Maintenant je vois cette période avec du recul, et je me dis que les moments difficiles passent avec le temps. Quand t’es dedans t’as l’impression que t’es dans une spirale infernale donc je lui dirais que ça va aller, peu importe si j’avais continué dans la musique ou pas, et qu’il faut relativiser sur plein de choses...
Propos recueillis par Constance Périn