Tout chez elle est particulier : son allure, lunaire, androgyne et gracile. Sa parole est teintée d’un accent non identifiable, entre français, anglais, espagnol, hébreu et une langue imaginaire.
Ukulélé, hang, tubes en plastiques, harmonica, jouets, genoux percussifs, tambourins sont utilisés dans ses performances mélangeant « musiques de son monde », jeux corporels et expressions de l’instant.
Lior Shoov est née dans un village près de Tel-Aviv, qu’elle a quitté il y a dix ans pour l’Espagne. Elle devait y rester deux semaines, elle y a vécu un an. Ont suivi la Pologne, la Suisse, la Belgique… et la France, depuis quatre ans. Ici ou là, elle a joué dans la rue et s’est formée à l’art des clowns.
Cette jeune chanteuse porte sur le monde un regard curieux et poétique. Passant d’un style à l’autre avec une aisance remarquable Lior (« lumière », en hébreu) Shoov entremêle ses influences pour nous offrir un moment singulier.
Autodidacte dans le théâtre comme dans la musique, elle explore les limites entre scène et espace public. Son expérience de la composition instantanée et du nomadisme ont façonné son style et sa personnalité. Cette jeune israélienne parcourt le monde depuis 5 ans avec une tortue sur le dos et dans ses bagages d’étranges instruments.
Au gré des festivals de rue, des jardins publics et des salles de concert, elle dévoile ses compositions aux passants, aux pigeons, aux grand-mères. Ses prestations sont marquées par l’humour, la danse et le chant, et par la multitude d’objets musicaux qu’elle déploit.
Ses spectacles sont un mélange de théâtre et de chansons avec une dose d’impro. À mille lieues des prestations cadrées et lisses, la jeune artiste se présente seule en scène, dans un état de fragilité recherché et assumé, de nudité intime, pour vivre l’instant présent.
Intense et vibrante, Lior Shoov était l’une des révélations du dernier Printemps de Bourges. Ses projets ? « Voyager et vivre sur le fil. Décidément une artiste hors du commun.