Héritier de Marcel Duchamp, Lilian Bourgeat montre le même intérêt pour l’objet industriel que le précurseur de l’art contemporain. L’artiste crée depuis le début des années 2000, des sculptures surdimensionnées, tout en conservant leur aspect d’origine.
Ces objets issus de notre quotidien : gobelets en plastique, salon de jardin, bottes en caoutchouc, plots de signalisation, brouettes, ampoules électriques, banc public, s’affranchissent de leur banalité pour acquérir un statut extra-ordinaire. Ce changement d’échelle les prive de leur fonctionnalité originelle et les fait basculer dans une zone où tous les repères sont brouillés.
Lilian Bourgeat vit et travaille à Dijon. Il choisit ses cibles parmi les éléments ordinaires ou jetables du quotidien, ceux que nous ne considérons plus, pour leur donner une promotion. En les agrandissant jusqu’à 10 fois leur taille réelle, il augmente leur échelle de valeur, les rend imposants, déstabilisants. Il génère chez son spectateur l’admiration pour le monumental, la nostalgie de l’enfance de devenir grand…
Lilian Bourgeat confronte son public à une expérience singulière et déstabilisante. Découvrez une exposition consacrée à l’artiste dans le cadre magnifique des haras d’Annecy , transformé en maison de poupée pour l’occasion.
La fondation Salomon vous présente le travail de l’artiste dans une exposition monographique - la plus importante lui étant consacrée, après celle du musée des Beaux-Arts de Dôle en 2008. Elle rassemble une quarantaine d’œuvres, la plus ancienne datant de 1998 « Piggy Bank » et la plus récente « Filet » de 2017 spécialement produite pour cette exposition. Tout l’intérêt de cette exposition est que le public puisse se confronter à ces installations hyperréalistes, générant chez lui des contrastes inattendus et des effets comiques tout en alimentant une réflexion sur notre monde.
Acceptons l’idée de nous insérer dans cette société lilliputienne et soyons un peu dépassés !