Le fabuleux metteur en scène colombien repart en tournée avec cette création de 2009. Découvrez un chef d’œuvre du répertoire, des acteurs déchaînés, le tout revisité façon Commedia dell’arte : du théâtre festif, onirique, humaniste, bref un vrai régal !
Il aura fallu l’audace d’Omar Porras et la fantaisie des comédiens pour revisiter ce grand classique. Oubliez perruques et accessoires d’époque, place aux masques, décors et lumières aux couleurs éclatantes.
Pour fêter les 400 ans de la naissance de Molière, Omar Porras recrée un de ses immenses succès, Les Fourberies de Scapin. L’intrigue est remise au goût du jour avec de belles références à notre époque, débarrassant la fable historique.
Rappelez-vous : Octave, fils d’Argante, tombe amoureux de Hyacinte, jeune fille pauvre qu’il décide d’épouser. Lorsque son père revient, le jeune homme ne sait comment lui annoncer la nouvelle et implore l’aide de Scapin, le valet de son ami Léandre. Les ingrédients d’une pièce tellement caractéristique - presque caricaturale.
En bref, deux pères aux idées arrêtées, deux amoureux transis, deux jeunes femmes séduisantes, des amours contrariées, des embrouilles et un dénouement invraisemblable.
Au milieu de tout ça, l’as de l’entourloupe, Scapin.
Conçu par le scénographe Fredy Porras, frère d’Omar, le décor dévoile des murs de briques entre rose et bleu, U-un bar jaune pétant, des volets rouges battant et un juke-box multicolore.
Sur le mur, un poisson argenté tourne de l’œil à chaque coup de feu. Il est à l’image du spectacle : inventif, explosif, multipliant les anachronismes heureux.
Sur le plateau, neuf comédiens talentueux survoltés en costumes vintages dans un décor en carton-pâte. Cette farce gigantesque, sans temps mort emprunte tous les codes de la Commedia dell’arte, des coups de bâton aux quiproquos en passant par la duperie. Des Fourberies désopilantes menées par un Teatro Malandro survolté !
Porras nous offre un théâtre populaire, dont la puissance expressive utilise tous les codes visuels et corporels. Entre les mains de l’artiste, la pièce de Molière retrouve sa force théâtrale d’origine. Costumes loufoques, perruques et faux nez, jeux de scène truculents : la farce est à son comble. Porras, grand admirateur de Molière, lui rend un hommage fabuleux.
Reconnu pour l’originalité de ses spectacles, Omar Porras a parcouru les plus grandes scènes internationales (Grand Théâtre de Genève, Théâtre Royal de Bruxelles, Opéras nationaux, Comédie-Française).
Il développe une démarche créative très personnelle basée sur le mouvement dans laquelle il privilégie le travail du masque, du mime, des ombres chinoises et de la musique.
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Production : Teatro Malandro, première compagnie théâtrale de Suisse romande. Coproduction : Théâtre Forum Meyrin (Genève), Théâtre de Carouge (Genève), Le Grand T (scène conventionnée de Loire-Atlantique - Nantes), Malraux. scène nationale (Chambéry), Bonlieu Scène nationale (Annecy) et Château-Rouge (Annemasse).
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