De retour pour une 14ème édition, le Festival International du Film Oriental de Genève aura lieu du 29 avril au 5 mai. Un florilège de réalisations, tous genres confondus, en rapport avec l’Orient dans sa relation avec l’Occident. Sous le thème de “l’éloge de la différence”, il ouvre la voie à la diversité et à l’acceptation des différences de chacun.
Créé en 2004 sur une idée de Tahar Houchi, aujourd’hui directeur artistique du festival, le Festival International du Film Oriental de Genève (FIFOG) offre au public une découverte du cinéma venu d’Orient. “Je suis passionné de cinéma depuis toujours. J’ai côtoyé beaucoup de festivals en rapport avec cet art, mais je trouvais qu’il manquait une manifestation sur les films venus d’Orient”, explique Tahar. La première édition compte 8 courts-métrages et une centaine de personnes pour y assister. D’année en année, le festival grandit et le public est au rendez-vous. Un résultat qui encourage l’équipe à redoubler d’efforts autant sur la programmation que sur l’ambiance de cette manifestation.
Version 2019
Cette année le FIFOG c’est 100 films de tous les genres, 25 lieux (dans Genève et ses communes), 200 partenaires institutionnels, médias, associations, etc., et 80 débats avec réalisateurs et/ou acteurs. Depuis toujours, Tahar Houchi insiste sur la cohérence qu’il doit y avoir entre les films et les débats présentés. Cette année il choisit de mettre en avant “l’éloge de la différence”. “Mon choix était de montrer l'enfermement identitaire et religieux, ainsi que cette pensée globalisante dans laquelle les sociétés sont tombées. La différence ne doit pas être un obstacle ou un handicap. Au contraire elle enrichit et dynamise les sociétés ”. Dans ce cadre sera alors présentés de nombreux films ayant pour sujets les droits LGBT, les droits des handicapés ou encore les droits des femmes, etc. Ainsi que de nombreux débats autour de ces mêmes sujets. Des thèmes en rapport avec l’actualité qui invitent, le public associations ou experts à réfléchir et à débattre. Pour représenter cette thématique, le FIFOG reçoit Tahar Ben Jelloun, président d’honneur du festival. Poète, peintre, écrivain, Prix Goncourt 1987, auteur francophone le plus traduit au monde, pont entre l’Orient et l’Occident, un homme prestigieux qui viendra accompagner cette 14ème édition.
Au programme cette année
Cette édition met en évidence un cinéma qui résulte de la reconnaissance de l’Autre, un cinéma nié pendant longtemps. Le film“Good Morning” de Bahij Hojeij invitera le public lors de la cérémonie d’ouverture, avec une intrigue qui se passe à Beyrouth, au 2ème étage d’un café avec vue sur la rue et ce qui s’y passe. Longs-métrages, courts-métrages, documentaires, le festival nous propose une programmation riche et de qualité. La soirée de clôture sera illustrée par la réalisation de Ken Scott: “L'extraordinaire voyage du Fakir” histoire tirée du livre de Romain Puértolas “L’extraordinaire Voyage du Fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea”. Tout tourne autour d’un jeune fakir nommé Aja. Il quitte New Delhi pour la France et rencontre une Américaine dont il tombe amoureux. Mais il se retrouve accidentellement expulsée avec des clandestins africains. Envoyé aux quatres coins de l’Europe, il tente de retrouver celle qu’il aime. Pour juger cette programmation, le festival accueille de nombreuses personnalités comme Nadia Kaci, Laurent Nègre, Emmanuel Deonna, René Goossens, et bien d’autres encore !
Le FIFOG c’est aussi un endroit d’échange, de rencontres et de découvertes. Il réunit des personnes d’horizons variés, pour admirer un cinéma qui plaide pour le droit à la différence et à la diversité.
Texte : Léonie Dutriévoz