Publié le 7 juin 2024
Rencontre avec Hendrix Harris
Crédit photo : Lauren Luxen
Interview

Rencontre avec Hendrix Harris

l'EP d'un nouvel éveil
Musique
|
Blues, R'n'B, Rap

À l’occasion de la sortie de sa nouvelle mixtape Awakening, l’artiste Hendrix Harris s’est confié sur ses inspirations et la conception de ses morceaux dans une interview exclusive. Chanteur franco-anglais et amoureux de la musique, il mélange les sonorités R’n’B, blues, jazz et parfois rap dans des morceaux intimistes qui racontent son parcours de vie, dans les joies autant que dans les peines.

-D’où vient ton nom de scène “Hendrix Harris” ? 

C’est assez simple, Hendrix c’est mon “middle name”, ça devait être mon premier nom mais la partie française de ma famille n’arrivait pas à le prononcer, donc ma mère a dit “impossible” et c’est resté mon middle name. Harris, c’est simplement mon nom de famille.

-Quelles sont tes inspirations ?

J’en ai énormément, la liste est très longue. Parmi beaucoup d’artistes il y a D’Angelo, James Blake pour les plus contemporains. Si je remonte, ça peut aller d’Otis Redding à Bob Dylan et beaucoup d’autres.

-La Havane, ça représente quoi pour toi ?

Ça représente mes premiers souvenirs de vie. Je suis arrivé là-bas très jeune, avant 4 ans, et je ne me souviens pas de grand-chose avant mes 4 ans.

-Est-ce que tu peux nous parler de ton dernier single Fly ?

Fly, c’est la dernière chanson que j’ai faite pour le projet Awakening. On avait bouclé la mixtape mais il y a avait une chanson qui me gênait un peu, et je sentais que ce n’était pas exactement ce qu’il me fallait. Il me restait une semaine avant de devoir tout rendre. J’étais chez moi à Londres et je me suis chauffé pendant trois jours, j’ai composé tout le morceau de A à Z, j’ai trouvé un sample que j’adorais et je suis devenu un peu fou sur la prod’. J’ai enregistré plein d’idées de voix. C’était un peu particulier pour les paroles puisque je venais d’enchaîner des “deals” avec différents labels et managers en Angleterre et ça n’avait pas vraiment bien fini. Je suis assez indépendant depuis un moment et c’est une chanson qui célèbre ça.

Crédit photo : Lauren Luxen

-Est-ce que c’est important de chanter sur l’amour ?

C’est toujours mignon dit en français : “est-ce que c’est important de chanter l’amour?” (rires). En vérité il n’y a rien d'important, c’est juste nécessaire pour moi d’exprimer ce que je ressens, donc si c’est ce que je suis en train de traverser je vais en parler. C’est quelque chose d’universel, qu’on traverse tous : des chagrins d’amour, des envies d’amour, des histoires d’amour…

-Tu dirais que tes relations toxiques ont forgé ton identité musicale ?

Elles ont forgé certains moments de ma musique mais je ne me définis pas par rapport à ça non plus. Je n’aspire pas à ça du tout, bien au contraire, ça représente surtout le passé pour moi. Il faut bien se dire aussi que les chansons sortent 1 à 2 ans minimum après qu’elles aient été faites, donc souvent, elles ne représentent pas ce que je suis en train de traverser au moment où le public en prend connaissance.

Ce sont mes anciens managers qui m’ont appelé et qui m’ont dit “Bro, like, great news we’re on f**** FIFA !

-Qu’est-ce qui t'inspire à Londres pour écrire ta musique ?

J’ai toujours été inspiré par les cultures anglo-saxonnes et bien d’autres, seulement les français me demandent souvent ça parce qu’ils sentent un rejet de la culture française. Je n’ai juste jamais été particulièrement inspiré par la culture française de manière artistique, parce qu’évidemment pour le savoir-vivre et beaucoup d’autres choses c’est différent. Il y a une forme de liberté et de “non-jugement”, une curiosité, une originalité et une audace qui me plaisent dans la culture anglaise que je ne retrouve pas dans la culture française. Je suis à moitié anglais, comme une grande partie de ma famille, donc c’est juste une continuation logique de ma vie.

-Est-ce que tu comptes sortir des morceaux aux sonorités jamaïcaines ? 

Ma famille, du côté de ma mère, est anglaise d’origine jamaïcaine. Je suis très libre et je ne me limite à rien, donc il est possible que je sorte des morceaux aux ambiances différentes. Fly a déjà des sonorités plus afros que certains titres, comme d’autres qui arriveront plus tard. C’est une question de métissage, à certains moment je “tap into this”, à d’autres je “tap into that”, donc je suis voué à évoluer.

-Qu’est ce que ça t’as fait d’apprendre que ta chanson The Hill allait passer dans Fifa 2022 ?

C’était un beau moment, j’ai appris ça pendant l’été, ce sont mes anciens managers qui m’ont appelé et qui m’ont dit “Bro, like, great news we’re on f**** FIFA !”. Ça paraissait fou, parce qu’ils ne m’en avaient pas vraiment parlé avant. Ils étaient très énigmatiques, ils me demandaient d’envoyer des instrus, des versions clean et ils ne voulaient pas que je sois énervé si jamais ça tombait à l’eau. C’était une énorme nouvelle, j’adorais jouer à FIFA quand j’étais petit et tous mes amis en France y jouaient aussi, donc ils m’envoyaient vidéo sur vidéo d’eux en train de jouer au jeu en écoutant ma musique, c’était assez drôle !

-Ta collab de rêve ? 

Comme pour mes inspirations, j’ai beaucoup de collab de rêve ! Beaucoup relèvent de la chimère, parce que les artistes sont morts, donc ça sera pour une autre vie ! *riresJe ferais bien un morceau avec Kendrick, mais aussi beaucoup de gens avec qui je pense bientôt collaborer. Je préfère garder tout ça quiet for now.

-Tu peux nous parler du projet Awakening

C’est la première fois que je réunis autant de morceaux dans une mixtape avec une volonté d’avoir une famille, une couleur, sans narration d’un morceau à l’autre, mais avec des “chromosomes” communs. C’est important pour moi parce que c’est une expérience nouvelle, un projet qui trouve sa source dans la solitude et dans les réflexions qu’elle peut apporter.

propos recueillis par Lilou Wattier

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