Reconnue pour ses talents de comédienne, Laure Calamy a reçu le césar de la meilleure actrice pour son rôle dans Antoinette dans les Cévennes (2020). Actuellement, elle brille dans un drame, d’Éric Gravel, À plein temps. Une actrice à plusieurs facettes.
Noémie c’est l’assistante de Mathias un peu nunuche, gaffeuse et surtout très amoureuse de son patron, dans la série à succès Dix pour cent. C’est le rôle qui permet à Laure Calamy de connaitre un réel tournant dans sa carrière. La pétillante comédienne de 47 ans acquiert grâce à elle une belle notoriété, puisqu’elle donnera ensuite la réplique à Virginie Efira dans Sibyl en 2019, film pour lequel elle montera les marches du palais des festivals à Cannes. L’année suivante, elle décroche le rôle principal de la comédie romantique Antoinette dans les Cévennes, épopée tragi-comique d’une femme partant à la recherche de son amoureux dans le Massif Central, aux côtés d’un âne prénommé Patrick, qui n’en fait qu’à sa tête. Une prestation qui lui permet de remporter le César de la meilleure actrice en 2022.
Depuis, la cote de Laure Calamy connait une réelle ascension : elle interprète Julie dans À plein temps, signé Éric Gravel. Elle a notamment reçu la récompense Horizons de la meilleure actrice à la Mostra de Venise. « Eric Gravel m'a demandé de ne pas trop donner. Ça m'a passionnée de travailler comme ça, j'avais l'habitude d'être dans des rôles où j'étais plus "sortie". Là, c'est un jeu qui est plus à l’intérieur » exprime-t-elle. Dans ce drame social, on assiste au quotidien éreintant d’une mère célibataire avec deux enfants, faisant chaque jour des allers-retours entre l’Essonne et Paris où elle travaille comme femme de chambre dans un hôtel de luxe. « Il y a quelque chose de très beau chez cette femme qui ressemble à des tas de femmes en France, qui assument cette double ou triple journée ».
Douée pour interpréter des femmes fougueuses et débordantes de vie, Laure Calamy ne cache pas son féminisme et dénonce avec ardeur les diktats du patriarcat. Elle s’engage même de par ses rôles, comme dans Une femme du monde de Cécile Ducrocq sorti en 2021 : elle y incarne une mère de famille qui se prostitue pour réaliser le rêve de son fils, intégrer une prestigieuse école de cuisine. Elle se dit féministe depuis l’enfance : « Quand j’entendais qu’en grammaire le masculin l’emportait sur le féminin, je ressentais l’injustice. On disait que j’étais un garçon manqué car j’étais un peu casse-cou, ce qui n’est pas censé correspondre aux codes de la féminité. Je me dis que j’étais une fille réussie et non un garçon manqué ! » Aujourd’hui, avec un César à son palmarès, on peut dire que Laure Calamy a largement réussi !