Le samedi 21 septembre 2024, la biennale d’art contemporain revient à Lyon pour sa 17ème édition. Jusqu’au dimanche 5 janvier 2025, les jeunes artistes venus des quatre coins du monde se retrouveront dans les différents lieux d’exposition choisis par les organisateurs de l’événement afin d’échanger autour des thématiques de l’altérité et des rencontres.
Faisant partie des cinq biennales d’art contemporain les plus importantes du monde, la biennale de Lyon accueille les créateurs depuis 1991 pour partager leur vision de l’art et échanger autour de différentes thématiques culturelles.
Cette année, les Grandes Locos, site historique de La Mulatière, ont été ajoutés au catalogue des lieux d’exposition choisis pour présenter les œuvres. Situé en bordure du Rhône tout près de la confluence avec la Saône, cet ancien centre technique de la SNCF est en train d’être réhabilité en centre culturel pour accueillir de nouveaux projets artistiques tels que les nuits sonores, les biennales d’art et de danse ainsi que le Lyon street food festival. Des nocturnes sont prévues en octobre, novembre et décembre pour permettre aux visiteurs d’admirer les œuvres à la tombée de la nuit.
Pour Isabelle Bertolotti, directrice artistique de la biennale, le principe du multi-site représente un marqueur fort de l’événement et permet d'intégrer le visiteur dans un “parcours” des œuvres, le faisant ainsi devenir “partie prenante du processus”. Le macLYON, la Cité Internationale de la Gastronomie, l’IAC, la fondation Bullukian, le musée des Beaux-Arts et le parking LPA Saint-Antoine sont donc autant de lieux chargés d’histoire qui ont été choisis pour faire redécouvrir la cité lyonnaise et son histoire au public tout en l’interrogeant sur sa relation à l’environnement.
En effet cette année, l’événement sera centré autour des questionnements sur l’accueil de l’Autre, les relations, la diversité et les rituels de convivialité et de vivre-ensemble. “Les voix du fleuve Crossing the water” est le nom du thème choisi pour cette 17ème édition, comme une métaphore des eaux du Rhône se rejoignant pour former un courant plus fort, au même titre que les relations humaines.
Si l’altérité est parfois un risque, nous pensons qu’il s’agit d’un risque nécessaire, la chance de la découverte, le sel de la vie. Les fleuves et cours d’eau charrient ces récits d’échanges et de rencontres, de produits rares tel le sel, de conquêtes et de découvertes, des histoires duales, où la relation à l’autre peut prendre des tours et détours variés, de la contestation à la confluence.
Directrice des Beaux-Arts de Paris et conservatrice en chef du patrimoine, Alexia Fabre, la commissaire invitée pour cette édition de la biennale souhaite laisser la possibilité aux jeunes artistes d’exprimer leurs revendications, crier aux injustices et discuter de ce qui rassemble et sépare les individus, dans un contexte social actuel plus que troublé.
Cette année, l’école supérieure d’art Annecy Alpes (ESAAA) s’associe d’ailleurs à la biennale à travers la manifestation Jeune création Internationale qui invite 10 artistes émergents à imaginer ensemble un projet artistique unique.
Parcourez le site officiel de la biennale pour retrouver plus d’informations sur les événements à venir et l’accessibilité aux lieux d’expositions.