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Simon Bailly, né en 1993, est un illustrateur français. Diplômé major de l'École Supérieure d'Art de Lorraine en 2016, il a rapidement conquis le monde de l'illustration avec son style graphique unique, situé à mi-chemin entre la bande dessinée et l'illustration traditionnelle.
Son talent a conduit Simon Bailly à collaborer avec des titres de presse nationaux et internationaux tels que Télérama, Le 1, et Libération, ainsi qu'à se consacrer à la communication et à l'édition jeunesse. Son univers visuel clair et coloré se démarque, notamment dans ses œuvres récentes telles que « Monsieur Crotte » un album chez Actes Sud, sorti en février 2023, réalisé avec l’illustratrice Ella Coutance (livre à 4 mains), et « Histoires secrètes d’animaux fantastiques » avec Séverine Vidal aux Éditions Sens Dessus Dessous, paru en septembre 2023. Rencontre.
Crédit photo : Lucky cat 🐈⬛ © Simon Bailly
Bonjour Simon, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Bonjour, je m’appelle Simon, et je suis illustrateur depuis huit ans. Basé à Lyon, je suis sorti de l'école d'art de Lorraine avec une spécialisation dans l'image et la narration. Mon truc, c'est de faire dialoguer les images avec le texte, raconter des histoires à travers mes illustrations. Je travaille avec des médias français et internationaux tels que le New York Times et le New Yorker, tout en explorant l'édition jeunesse. Récemment, j'ai achevé un gros projet pour la Cité des Sciences à Paris sur l'urgence climatique.
Quelles œuvres ont marqué ton enfance et comment influencent-elles encore ton travail aujourd'hui ?
Les aventures de Tintin ont bercé mon enfance. Récemment, des films comme « Mars Express » de Jérémie Périn et Laurent Sarfati m'ont captivé avec leurs dystopies robotiques. Ces influences transparaissent dans mes créations actuelles.
Quelle place occupe le cinéma dans ta vie et quels films t'ont le plus marqué ?
J’aime beaucoup le cinéma. J'apprécie particulièrement l'absurdité et la narration silencieuse à la Jacques Tati. Des films qui explorent ces aspects m'inspirent et nourrissent mon langage visuel.
Quels artistes t'inspirent particulièrement ?
Bruce McCall, Jochen Gerner, et Daniel Clowes sont des artistes que j'admire énormément. Leurs œuvres m'influencent dans mon approche artistique.
Crédit photo : Superstition 🐈⬛ © Simon Bailly
Dessines-tu des thèmes politiques ou d'actualité et comment les abordes-tu ?
Absolument, maintenant c'est une part importante de mon travail. Au début, je n'étais pas politisé, mais en écoutant des émissions, des podcasts, et en lisant beaucoup, ça fait désormais partie de mon quotidien. Je me sens libre de les raconter, de les questionner, et d'inciter à la réflexion, à travers mes dessins, sans pour autant donner mon avis.
Comment décrirais-tu ton processus créatif ?
Assez spontané ! Allongé sur mon canapé, pianotant sur mon téléphone (rires), une esquisse rapide débouche directement sur le dessin. J'aime quand ça va vite, très peu de crayonnés, une approche directe.
Quels sont les projets qui t'ont le plus marqué jusqu'à présent ?
Sans aucun doute, l'exposition « Urgence climatique à la Villette » pour le musée des sciences à Paris. Quatre scénarios possibles sur l'évolution de la planète, plus de 200 dessins, un an de travail. C'était colossal et reste le projet qui m'a le plus marqué.
Quels sont tes projets actuels et futurs ?
En ce moment, je travaille sur une commande de jeu de cartes avec un studio graphique à Lyon, explorant « Les objets design qui ont illustré le 20e siècle », mettant en lumière 70 objets emblématiques. Bien sûr, je continue mes contributions en dessin de presse et en communication ! D’ailleurs, une de mes œuvres sera visible sur les panneaux de la ville d’Annecy en février dans le cadre de l’évènement UTOPIE(S) crée par L’ Auditorium de Seynod !
Propos recueillis par Carole Cailloux
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