Kevin Peterson peint des animaux et des enfants plus vrais que nature dans des décors post-apocalyptiques. L’ artiste peintre de 40 ans a un parcours atypique.
Né au Nevada, c’est au Texas en 1996, qu’il étudie l’art et la psychologie dont il ressort diplômé en 2001. Pour autant, c’est dans le social que le conduisent ses études. Il devient agent de probation, profession qu’il exercera pendant 3 ans. Des problèmes d’addiction à la drogue mettent fin à sa carrière et l’obligent à suivre une cure en centre de désintoxication. Une parenthèse salvatrice. Kevin Peterson renoue avec ses premiers amours, l’art et la création. L’artiste vit et travaille aujourd’hui à Houston au Texas. Le résultat, des œuvres d’un réalisme bluffant dont on pourrait parfois croire qu’il s’agit de photographies prises en pleine rue. Aujourd’hui, les amateurs s’arrachent ses toiles, preuve s’il en est que l’artiste possède un immense talent de reproduction et de créativité.
« Mon travail parle des différents chemins que l’on prend au cours de notre vie. Il parle de notre évolution dans un monde « cassé ». Ces peintures évoquent les traumatismes, la peur, la solitude et la force nécessaire pour survivre et prospérer (…). Les questions de races et de répartition des richesses sont apparues dans mon travail récent. Ce travail porte également sur l’idée des frontières rigides et l’espoir brisé qui découle de ces restrictions, ainsi que sur des questions relatives à nos comportements et la façon dont ils sont déterminés.
Ses toiles hyperréalistes plongent le spectateur dans un monde urbain délaissé, où sont souvent représentés des enfants tantôt en proie à la solitude, tantôt accompagnés d’une force naturelle symbolisée par l’animal sauvage qui semble faire office de guide. Les œuvres de Peterson mettent en exergue cette solitude que tout un chacun est susceptible de ressentir naturellement face aux affres de l’existence et aux différents destins que nous pouvons emprunter.