Fusionnant le réalisme américain et le design graphique du 20ème siècle, les œuvres de Jessica Brilli transcendent l'ordinaire en dévoilant le charme caché derrière des scènes banales ou objets du quotidien.
Connue pour ses peintures à l'huile évocatrices qui capturent l'essence d'objets d'époque, de ruelles animées ou de belles piscines, Jessica Brilli, qui nous fait l’honneur de réaliser cette nouvelle couverture de MokaMag, puise son inspiration dans des diapos et des photos d'autrefois, qui racontent la vie aux États-Unis. Originaire de Quincy, ville côtière du Massachusetts, elle séduit un public enthousiaste pour ses créations artistiques, et notamment en Californie. Rencontre.
Comment décririez-vous votre processus créatif ?
Je parcours les magasins vintage et les vide-greniers à la recherche de photos et de diapos prises par des gens ordinaires, des photographes amateurs qui documentaient leur vie. Je regarde des milliers de diapositives et de photos de ce type pour trouver celles qui me touchent le plus. Je suis constamment à la recherche de photos qui me rappellent des scènes de mon enfance ou avec lesquelles je ressens un lien à travers une expérience personnelle ou familiale.
Quels aspects de votre travail les gens recherchent
et apprécient ?
Il semble que les gens apprécient les couleurs et les compositions, ainsi que les sentiments de nostalgie évoqués par mes peintures. Il existe de nombreux thèmes communs dans les images sources, et ceux qui me touchent ont tendance à être également évocateurs pour les autres.
Quelle est votre expérience muséale la plus mémorable ?L'exposition Sensation au Brooklyn Museum en 1999 demeure gravée dans ma mémoire.
À l'époque étudiant en art, cette collection provocante d'œuvres m'a fait prendre conscience de la multitude de façons dont l'art peut éveiller des émotions en nous, même si certaines créations suscitent des sentiments complexes voire dérangeants. Cela m'a confirmé que l'impact émotionnel est une mesure efficace de l'efficacité d'une œuvre d'art.
Quelle ville, pays, village vous a le plus inspiré ?
Sans grande surprise, les États-Unis sont une source majeure d'inspiration pour moi. J'y trouve une richesse de scènes diverses, des embouteillages urbains aux paisibles piscines de quartier.
Peignez-vous parfois des thèmes politiques ou d'actualité dans votre travail ?
Jusqu'à présent, je n'ai pas encore exploré les thèmes politiques ou d'actualité au sein de mon travail. J'y viendrai peut être !
Les médias sociaux ont-ils eu un impact sur votre travail d'une manière ou d'une autre ?
Les médias sociaux ont joué un rôle significatif en me permettant de partager mon travail avec un public mondial et de tisser des liens avec des artistes que je n'aurais jamais eu l'opportunité de rencontrer autrement.
Quels artistes vous inspirent le plus ?
Parmi les artistes qui m'inspirent le plus, je compte des amis tels que Scott Listfield, Jenny Brown, Mea Duke, Daisy Patton, Matt Gondek et Brian J. Hoffman, tous investis dans leur pratique artistique et contribuant à nourrir mon propre chemin créatif.
Propos recueillis par Carole Cailloux