Auteure, compositrice et interprète, Hoshi, 21 ans, chante depuis son enfance. Look assumé de geisha et voix de rocaille, la jeune chanteuse ne laisse pas indifférent. Elle a présenté son premier album, « Il suffit d’y croire » , sur les scènes des festivals cet été et entame une tournée dans toute la France.
Hoshi a tout du diamant brut. Dans ses chansons, armée d’une seule guitare acoustique, elle balance tout, sans s’économiser. Sa rage et sa jeunesse. Ses espoirs et ses doutes. Ses amours et sa mélancolie. Elle observe les gens avec finesse, sans jugement, et brosse des portraits d’eux qui leur ressemblent. « Je me livre complètement. C’est volontaire. Cela fait des années que j’écris et ça a toujours été le maître mot, pour moi. » Avec ses paroles réalistes et ses mélodies épurées, Hoshi nous rappelle Mano Solo, disparu en 2010.
A 6 ans, elle découvre Brel, fascinée, dans le salon de ses grands-parents par « Mathilde » ou « Ne me quitte pas » qui lui donne envie de prendre des cours de piano. Pendant 8 ans, elle joue à l’oreille, sans que sa professeure s’en aperçoive. À 14 ans, Mathilde scelle son destin en faisant la promesse à une étoile filante qu’elle s’accomplirait dans la musique. Avec son autre passion, la culture japonaise, elle choisi « Hoshi » comme nom de scène… traduction d’étoile en japonais.
Alors qu’elle s’est mise depuis 2 jours à la guitare et ne connaît que 4 accords, elle interprète sur scène « Zombie », des Cranberries, devant toute l’école. Stupéfaction des élèves et révélation pour Hoshi. C’est à nu, face au public, voix vibrante provoquant des ondes de choc que cette jeune fille qui se disait « paumée » se sent enfin libre et légitime. Quelques années plus tard, Mathilde se fait repérer par le directeur de casting de l’émission « The Voice », passe les auditions avec succès mais décide de claquer la porte lorsque la production lui impose une chanson. Caractère oblige. Elle poursuit sa route, pas découragée pour si peu, lâche le lycée sans le bac et enchaîne les concerts dans des petites salles tout en travaillant dans un restaurant… japonais.
Jusqu’à la rencontre avec sa future manageuse, la signature chez Jo & Co, et son premier album en préparation, dans lequel on entre comme dans une chambre d’adolescente. Comme dans nos souvenirs de jeunesse, tout est intact. Le livre des « Fleurs du mal » sur la table de chevet. Les posters de Nirvana, des Stones ou de Janis Joplin aux murs. Et dans ses titres, tantôt chanson française, rock dépouillée, tantôt pop lumineuse, on découvre toute la grâce fragile d’une jeune artiste à fleur de peau qui dévoile avec pudeur son journal intime.