Personne n’avait aussi bien porté la casquette Gavroche depuis longtemps. Encore inconnu il y a un an, le jeune Creusois est devenu la coqueluche de la nouvelle scène française en quelques mois. Son premier album «Pourvu» sorti en juin dernier a été disque d’or en 2 mois et sa tournée solo se joue à guichets fermés.
Look casquetté, accent parigot, écriture populo-réaliste, textes libertaires ou plus tendres, on pourrait penser au retour de Renaud… Parenté que l’artiste assume pleinement au point de lui glisser un clin d’oeil (Dans la bagnole de mon père).
Né d’un père prof de math et d’une mère pharmacienne, Gauvain a été bercé dès son plus jeune âge par la variété française. Alors qu’il se dirige vers un bac scientifique,
il commence à écrire ses premiers poèmes. Il entre ensuite en école d’ingénieur à Toulouse, où il donne son premier concert. Il décide d’abandonner son cursus, emménage à Paris et intègre l’école de la chanson pour espérer vivre de sa passion.
En 2016 c’est la consécration. Gauvain reçoit un appel de Renaud, son idole depuis toujours, qui lui propose de faire la première partie de ses concerts en tournée « Phenyx Tour ». L’ascension débute et après plus de
80 Zénith, Gauvain trouve sa place auprès du public. Désormais, Gauvain voudrait décoller son étiquette de
« clone de Renaud. » « Ma musique est vraiment différente, j’espère que les gens vont découvrir mes nouvelles chansons et les différents thèmes que j’aborde. »
Si le jeune auteur compositeur-interprète sait toucher les auditeurs, c’est grâce à sa manière singulière de raconter des histoires. Il peut aussi bien nous parler des tracas du quotidien que du djihadisme. Piochant dans l’enfance, l’amour, le rapport au pays, les textes de Gauvain se veulent être un reflet de tout ce qu’il observe. Se considérant comme « témoin de son époque », Gauvain est à l’affût de l’aspiration au quotidien que cela soit dans les bourgs parisiens, les étales d’un marché où les champs entourant Limoges où il est né.
Aujourd’hui c’est lui qui lance de jeunes artistes en première partie de ses concerts et joue dans la cour des grands en gardant un style simple et touchant. Sa tournée qui se joue à guichets fermés finira en beauté avec l’Olympia.