Francesco Tagliavia
Francesco est un artiste sicilien touche-à-tout de 27 ans. Il étudie Art des Nouveaux Médias aux Beaux-Arts de Catane et, sur un coup de tête, décide de s’inscrire en master Textile + Fashion Design à Milan, où il travaille et vit désormais. Il crée et s’amuse dans des secteurs artistiques très divers : Vidéo, photo, graphisme et, depuis peu, dans la Mode, qui, selon lui, doit osciller entre le vêtement « portable » et l’objet d’Art.
Rencontre.
Comment te définis-tu?
…je voudrais que l’on se souvienne de moi comme d’un comique, un de ceux qui font du stand-up et qui n’ont pas besoin de mots pour faire des blagues, mais plutôt : des sapes, des vidéos, des installations ou n’importe quelle autre chose.
Dirais-tu que tu as ton propre style ou bien le cherches-tu encore?
Je crois que le style évolue et se définit de façon aléatoire. « Chercher » son propre style, c’est comme essayer de dormir quand tu n’as pas sommeil… Je donne beaucoup d’importance à la comédie et à la mélancolie dans tout ce que je fais, et j’ai une passion pour les formes minimales. Je suppose que ces trois particularités forment ma patte, mon « style », mais qu’elles font parties d’un tout, et pas seulement dans l’Art… Même quand je dors ou cuisine, je cherche à être marrant, mélancolique et minimal.
Tu as toujours été vraiment « touche-à-tout », et ce, même très jeune. Que penses-tu de ta première oeuvre?
Je n’arrive pas à imaginer mes travaux passés comme des projets terminés ; dans mon esprit, je les vois comme des choses ouvertes, toujours récupérables et modifiables. Pas parce qu’il y a mieux à faire, mais plutôt parce que rien, jusqu’ici, ne m’a suffisamment satisfait au point de me dire qu’une « œuvre » soit achevée. Ma toute première œuvre sera peut-être la prochaine, qui sait ? (sourire)
Qu’attends-tu du futur ? As-tu de nouveaux projets ?
J’aimerais tourner un film ; je n’ai jamais fait de long-métrage et je pense qu’il s’agit d’une expérience à tenter, pour qui aime le cinéma et la vidéo d’une manière générale. C’est un fantasme que j’ai souvent, de tourner mon propre film… Par le passé, j’ai écrit sur beaucoup de sujets que je souhaiterais approfondir… Maintenant je dois seulement faire un hold-up pour me financer ! (rires)
Et enfin, pour la fin, pour le fun, gratos : quel est ton plaisir coupable ?
C’est probablement regarder des Blockbusters ; ça me calme de mater des choses qui n’ont pas la prétention de se vouloir intellectuelles. Je me sens bien.
Merci msieur, ce fût un plaisir.
Plaisir partagé !
Propos recueillis par Marie Py
Chercher son propre style, c’est comme essayer de dormir quand tu n’as pas sommeil…