Du 3 juin au 31 octobre 2021, le château de Menthon accueillera la 3e édition de son festival de théâtre contemporain placé cette fois-ci sous le signe de l’herbier.
C’est un événement qui se déroule depuis trois ans maintenant sur les bords du lac d’Annecy. Maurice et Pierre-Henri de Menthon, les propriétaires du château de Menthon-Saint-Bernard ont à cœur que leur demeure historique contribue pleinement au développement de la scène culturelle de Haute-Savoie. C’est avec cet objectif en tête que les deux frères ont créé il y a deux ans Toujours Festival, un festival de théâtre.
Pour l’été 2021, c'est Raphaële de Broissia, une artiste récemment installée dans la région, qui a été sollicité afin de concevoir une exposition d’art contemporain au sein du château. Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieur des Beaux-Arts de Paris et de l’école de design textile Françoise Conte, Raphaële de Broissia a fondé en 2013, le collectif In Fieri. Une structure qui a proposé de nombreux projets dans divers lieux insolites.
L’herbier alpin comme thème principal de l’exposition
L’exposition de 2021 suivra la trame d’un gigantesque herbier alpin, leg singulier d’un ancien propriétaire, René de Menthon, qui a donné au château son apparence actuelle après quatre décennies de travaux. L’herbier sera pour la première fois exposé à cette occasion. Une découverte des œuvres sera proposée aux visiteurs. Ils pourront accéder à trois espaces d’expositions à savoir le parcours de la visite guidée dans le château, les jardins et l’orangerie.
Les artistes plasticiens, aux pratiques très diverses, seront invités à s’approprier les espaces intérieurs du château et le domaine qui l’entoure, pour y proposer leur interprétation de l’herbier et de toutes les significations qu’il peut revêtir.
Une exposition au cœur d’un cadre naturel
Le château, monument historique, compte de nombreuses œuvres d’art anciennes : tapisseries, peintures, sculptures, œuvres d’ébénisterie, d’orfèvrerie… Au cours des travaux qu’il a dirigés, René de Menthon a délibérément mêlé les styles et fait construire mille ornements moyenâgeux qu’on jurerait aujourd’hui historiques mais qui ont été ajoutés six siècles après leur époque.
À l’extérieur, les artistes pourront s’appuyer sur l’autre patrimoine, le patrimoine naturel, qui commence par le paysage montagnard dans lequel le château est enchâssé. Et qui va au-delà, sous l’impulsion des propriétaires actuels et de leur volonté d’inscrire le domaine dans une logique de conservation élargie à la nature : ouverture d’un vaste espace de permaculture, reconstitution d’un potager médicinal ancien, replantage des vignes en biodynamie sur les coteaux. Et là aussi, le thème de l’herbier trouvera un relais naturel.
Le panel des exposants est large, allant de jeunes au début de leur carrière, avec quatre étudiantes de l’Ecole Supérieure d’Arts Appliqués d’Annecy, à des artistes très confirmés comme Nils-Udo, pionnier du land art.
Par Tristan Ozouf