De la Malaisie à la Norvège en passant par Singapour, l’Italie ou la Belgique, il laisse son empreinte sur les murs de nos villes. Ernest Zacharevic, aka Zach, 32 ans, également connu sous le nom de Zachas imagine des créations interactives en jouant avec les éléments urbains et les objets trouvés dans la rue.
Originaire de Vilnius, capitale lituanienne, Ernest a suivi une formation d’art en Lituanie avant de déménager à Londres où il a obtenu un diplôme de l’université du Middlesex. Adolescent, il découvre le graffiti et court les rues la nuit pour tagger les murs. Aujourd’hui, il passe la plupart de son temps en Asie, sa source d’inspiration. Il vit sur l’île de Penang en Malaisie depuis 2011, son terrain de jeu favori pour exprimer son art. « Je pense qu’une grande peinture murale peut définitivement améliorer l’apparence d’une ville », estime-t-il.
Zach n’utilise pas une multitude de bombes, comme pourraient le faire d’autres artistes de rue, mais seulement si la toile le nécessite. Son arme, c’est le pinceau. Comme le peintre devant son chevalet. « Je me considère plus comme un artiste qui peint dans les rues qu’un street artist », note-t-il. Qu’il soit à Bruxelles, Kuala Lumpur, Singapour ou Atlanta, Zach s’inspire de l’architecture, de l’environnement et des gens qu’il rencontre. « A la fin de la journée, tout est dans ma tête. Je suis artiste à temps plein, donc l’art est mon art de vivre. C’est mon quotidien qui inspire mon travail ».
L’artiste joue avec des objets du quotidien, bien réels, qui s’immiscent au coeur d’une mise en scène en donnant un côté amusant à la fresque. Tintin dans un chariot de supermarché, un homme soulevant un mur de lierre, la petite souris Jerry se précipitant vers un trou au ras du sol, des enfants jouant à tenir en équilibre sur des chaises superposées… Une belle manière pour l’artiste de préserver son âme d’enfant.