YAZZ AHMED - DHAFER YOUSSEF
C'est déjà la quatrième édition ! Et notre festival de jazz s'offre une nouvelle jeunesse en quittant les frimas de décembre pour s'établir au coeur de la saison des neiges. C'est peut-être l'occasion de conclure une journée sur les pistes par un concert à la Grange ; c'est celle en tout cas d'entendre comme toujours les plus grands noms du jazz contemporain. Une première soirée aux influences orientales fera découvrir la trompettiste anglaise Yazz Ahmed, qui a su forger un style profondément unique, en première partie de l'immense joueur de oud Dhafer Youssef. Une autre femme, une autre briseuse de frontières : la batteuse et compositrice Anne Paceo explore dans son album le continent de la voix. C'est la légende Monty Alexander, héritier d'Art Tatum, ambassadeur du jazz jamaïcain, riche de cinquante ans de carrière, qui lui succèdera sur scène. Comme toujours enfin, le dimanche sera consacré au jazz en famille, avec le retour du Amazing Keystone Big Band dans deux contes musicaux
YAZZ AHMED QUARTET : LA SABOTEUSE
Par son parcours singulier, aux frontières de nombreux genres musicaux, la jeune trompettiste britannique originaire du Bahreïn transforme le jazz et ce que nous en connaissons. Au travers d’effets électroniques et de combinaisons de sons novateurs, elle cherche à façonner un univers qui lui est propre, fruit de ses origines du Golfe et de son parcours musical riche et varié en Angleterre. Le son de Yazz Ahmed est unique, ce qu’elle emprunte aux mélodies arabes donne à ses compositions une dimension cinématographique forte. Dans un univers musical traditionnellement dominé par les hommes, Yazz cherche à se faire une place et à challenger les codes établis.
DHAFER YOUSSEF : SOUNDS OF MIRROR
Quand à 19 ans Dhafer Youssef découvre la musique indienne à Vienne, l’initiation fait l’effet d’un émerveillement et d’une révélation. Les sonorités hindoues touchent au cœur de l’âme musicale du compositeur tunisien. Neuf albums plus tard, le musicien voyageur qui a contribué à introduire l’oud dans le jazz, assouvit son rêve de musique indienne et invite le célèbre percussionniste Zakir Hussain et le clarinettiste turc Hüsnü Şenlendirici. « J’ai senti que, partant d’un socle culturel indien, nous pouvions aller vers un propos plus universel… Cet enregistrement m’a fait l’effet d’une ode à l’amitié et à la fraternité. Quand nous jouions ensemble, j’avais la nette sensation que des âmes sœurs se reflétaient. D’où le titre de l’album : Sounds Of Mirrors ».
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