Sans Effort

Sans effort repose sur l’absence rigoureuse d’écriture et d’archivage, qui amène nécessairement de la drôlerie et fait de l’imprécision, un atout, une singularité. Sur scène, un acteur scande un poème hypnotique de tradition orale tel un plongeon vertigineux dans une communauté utopique qui place la liberté individuelle au cœur de ses agissements.
À sa manière, Sans effort dessine une parabole sur la croyance et ses mécanismes, et propose une société plus équilibrée et fondée sur d’autres principes. Dans celle-ci, le travail en tant qu’exploitation, la misère sociale et les inégalités ont disparu, et les libertés individuelles semblent plutôt bien s’accorder avec les quelques contraintes sociales. Pour autant, ce monde ne va pas sans travers ni écueils, puisque outre le fait que certains membres l’ont quitté, n’acceptant plus ses valeurs, la transmission se révèle impossible d’une génération à l’autre. Ce pari théâtral joue avec l’absurde, défit les codes de la scène et amène le rire comme levier central de l’action.