Les gros patinent bien

Pierre Guillois et Olivier Martin-Salvan, dans un feu d’artifice de bouts de carton, nous invitent à un voyage imaginaire, fusion des délires d’un cabaret de « cartoons » et d’une épopée shakespearienne.

Aventures rocambolesques déployées à force d’astuces et de gags, c’est une explosion d’idées géniales et farfelues. L’un est parfaitement immobile et nous raconte une épopée déjantée dans un anglais que nul ne peut comprendre. L’autre s’agite frénétiquement derrière lui avec ses innombrables morceaux de carton ​​qui, tour à tour, se transforment en objets, animaux, décors, dialogues, sous-titres…

Complices depuis quinze ans, Pierre Guillois et Olivier Martin-Salvan rêvaient de faire un duo. Clowns sans en être, s’inspirant davantage du slapstick anglo-saxon, ces Laurel et Hardy à la française ont donné carte blanche à leur fantasque imagination pour ce spectacle totalement barré. Comique de répétition, contraste savoureux entre le « gros », acteur immobile, et le « maigre », régisseur survolté. Ce spectacle a reçu le Molière 2022 du meilleur spectacle du Théâtre Public.

Fidèles à leur univers méchamment déjanté, les deux complices repoussent une nouvelle fois les murs de l’action et nous embarquent dans une folie burlesque que ne renieraient pas les Monthy Python.