La conquête
Une histoire coloniale mise au pilori de l’ironie mordante
Quel est l’héritage laissé par la colonisation dans notre monde d’aujourd’hui ? Par de subtils aller-retours entre passé et présent, la conquête coloniale se trouve ici décortiquée, de la découverte et l’assujettissement d’un nouveau territoire et de sa population autochtone, à sa transformation et son exploitation, jusqu’aux discriminations et préjugés de nos jours. Sur un ton volontairement aigre-doux, deux comédiennes, elles-mêmes issues de pays anciennement colonisés, revisitent à leur façon l’éternel désir humain de domination, d’exploitation et de possession.
Genève, Théâtre des Marionnettes,
Voir la mapDe 10 à 20CHF.
Durée55 minutes ; Adultes, ados, dès 12 ans.
Un corps-castelet fragmenté et progressivement déterré sert de terrain de jeu aux rapports de pouvoir entre dominants et dominés, livrant ainsi un puissant symbole pour les terres sinistrées et les populations mutilées laissées dans le sillage des conquêtes. Sur cette Terre-Mère en révolte, les objets manipulés dans un habile jeu de caché-montré, déploient tout leur pouvoir allégorique, évoquant à la fois la chosification et la déshumanisation des peuples et la manipulation des êtres humains, des esprits et de l’histoire par les colonisateurs. Portée par le chant et des dialogues décalés, La conquête oppose une ironie décapante aux discours complaisants qui tendent à banaliser les traumatismes et conséquences de ce chapitre toujours ouvert de l’Histoire.
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