Feu

Affronter la violence pour la transformer en une matière salvatrice, puissante, vitale.

Cinq danseurs, évoluent au gré des clairs-obscurs ciselés, des embrasures de lumière sur une musique jouée en direct. Des corps tombent, se relèvent, s’attrapent, se propulsent, s’ignorent ou s’enlacent dans des échanges troublants, hypnotiques, percutants. Une impressionnante écriture chorégraphique, chorale et visuelle, où le corps est acteur à part entière, sensuel, vivant plus que jamais, exprimant toutes les contradictions d’une époque qui nous tiraille sans cesse entre individualisme et besoin de l’autre, puis les exulte dans le mouvement et le contact. Un remarquable travail sur la lumière qui propose des séquences quasi cinématographiques, tant la tension s’exprime entre les corps, la lumière et la musique. Musicien comme danseurs procèdent d’une écriture de l’accumulation, de la répétition quasi hypnotique. La danse est ici urgente et sensorielle, énergique et salvatrice, empreinte d’images symboliques saisissantes et d’un puissant imaginaire poétique.